Devenu culte à jamais grâce à plusieurs albums qui auront chacun écrit une nouvelle page à sa réputation, The Cinematic Orchestra en était arrivé à faire partie de ses groupes du passé et dont on croyait qu’ils s’étaient retirés. En effet, Ma Fleur remonte, déjà, à 2007 ! Il y a effectivement eu d’autres disques entre temps, que ce soit la bande originale du film The Crimson Wing en 2009 ou, en 2016, la publication du single « To believe » avec Moses Sumney et que l’on retrouve ici en ouverture de cet album éponyme.
Annoncé depuis des semaines, To Believe vient enfin comblé le laps de temps écoulé depuis et, forcément, les attentes et espoirs étaient légion. Le poids de la pression n’aura vraisemblablement pas été un fardeau pour les membres du groupe (Jason Swinscoe et Dominic Smith en tête), et une première écoute seule permet, de suite, d’être rassurer quant à la qualité de l’œuvre.
De plus, j’ai la sensation, maintenant que je l’ai écouté une deuxième fois, que les critiques toutes bonnes du l’album cachent à coup sûr un autre élément important dans To Believe : si l’album arrive après une décennie de temps, il laisse la porte-ouverte, ou peut-être plus précisément une fenêtre ouverte à ses auditeurs sur l’avenir. Il ne s’agit pas de reprendre avec To Believe un nouveau cercle de créations. Plus humblement, nous devons écouter la nouvelle musique du groupe comme si elle n’allait pas être suivie d’une nouvelle œuvre. Non, elle se suffit à elle-même.
En écoutant chacun des sept titres (qui se succèdent parfois sans que l’on se rendent vraiment compte que l’on a changé de page tant on est happés par l’œuvre), on est tout simplement heureux, sans avoir à penser ni en arrière, ni en avant, d’être en 2019 pour s’en délecter.Un album qui touche à la perfection et dont les très nombreux collaborateurs incluent, en plus Moses Sumney donc, Roots Manuva (leur première rencontre sur disque remonte à 2002), Tawiah, Grey Reverend, Heidi Vogel ou encore Oliver Thomas Johnson (Dorian Concept). Tout cela, pourtant, n’empêche jamais To Believe de conserver une unité qui n’est ni plus ni moins que magique.
Y aura-t-il d’autres albums aussi intense au cours des prochains mois ? Je l’espère et en même temps j’en doute. Le chef-d’œuvre de ce début d’année ? Pour moi, la réponse est, sans hésiter, oui.
(in heepro.wordpress.com, le 05/04/2019)
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