"My childhood was small but I'm gonna be big." clament-ils dès le premier morceau "Big". Voilà en résumé ce qui est en train de se passer avec les jeunes irlandais de Fontaines D.C (Fontaines en référence au personnage du chanteur dans "Le Parrain" de Coppola, D.C. pour leur ville, Dublin City). Toute proportion gardée quand même. On ne compte pas encore les vues de leurs différents singles en millions sur Youtube, mais pour ce style de musique - le rock au sens large, le post-punk en particulier - c'est déjà énorme. Alors, bien sûr, ça ne révolutionne rien, mais on sait que de toute façon, la révolution n'est pas un critère de réussite commerciale. "Dogrel" est donc leur premier album et il contient toutes les chansons entendues jusque là, comme une compilation. On a beau essayer de trouver une faiblesse, des lourdeurs, des facilités, les Dublinois tiennent admirablement bien la distance. Ils agrémentent leur rock de quelques sonorités pop plus légères, des chœurs, des riffs qui claquent, cet accent irlandais assez inimitable qui font qu'il semble bien difficile d'y résister. Voilà bien longtemps qu'un groupe de rock n'avait pas fait une telle unanimité critique et public. Une belle fontaine de jouvence pour tous les quadras (quinquas?) nostalgiques du rock au tournant des années 70 et 80. A voir rapidement sur scène avant qu'ils ne soient rattrapés par la hype qui les entoure ?