L’hiver où nous logions comme des spectres dans la nuée
seul le halo de la bougie tremblant au coin de la chapelle nous donnait corps
Maintenant que s’étend l’aube et que se multiplie cette humble flamme avant Pâques
nous trouvons dans les haies cette ramure pour faire signe à celui que nous ne connaissons pas encore
pour qu’il ouvre enfin la lourde porte et nous redonne la clef que nous croyons perdue
Derrière elle en attente sourient nos dormants qu’éveillera un jour de liesse cet invincible jour
© Éditions Orage-Lagune-Express 2017