Elle se jette dans la langue pour y voir le paysage (« est-ce que les oiseaux regardent le paysage ? »), essaie de nombreuses approches. Creuser par exemple, creuser un trou « pour toucher le mot -ver », et peut-être ainsi trou-ver. Prendre à la presse des bouts pour en faire des sonnets, toujours quatorze vers mais autant de pieds que le numéro du jour. Et accumuler l’argent, le blé, le capital, le dollar, les espèces, le fric, le grisbi, un mot pour chaque lettre de l’alphabet, et autant de tautogrammes. Ça en fait, des poèmes. Est-ce que c’est du réel ? Est-ce que le poème a besoin de réel ? Et la fillette, à la fin, avec un parapluie qui « traverse la nuit », qui traverse le rêve me fait penser à Gertrude Stein.