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Partis sans laisser d’adresse – Susin Nielsen

Par Heyimmanon @heyimManon
Partis sans laisser d’adresse – Susin Nielsen

Bonjour bonjour !

Je termine à l'instant le dernier roman de Susin Nielsen, chez Hélium : Partis sans laisser d'adresse. Je l'avais reçu en service de presse il y a quelques semaines, aux côtés de How to stop time de Matt Haig. Merci encore à Sylvie pour ces envois et ces excellents moments de lecture !

Félix Knutsson, douze ans trois quarts, vit avec sa mère, Astrid, et sa gerbille, Horatio. Tous trois habitent dans un Combi Volkswagen " emprunté ". Astrid assure que la situation va s'arranger dès qu'elle aura trouvé du travail, et fait promettre à Félix de garder le secret. L'adolescent tient sa langue et parvient à faire sa rentrée dans un nouveau collège, comme si de rien n'était. Mais à mesure que l'hiver approche, les temps se font de plus en plus durs. Félix en est sûr : la meilleure manière de s'en sortir est de participer à son émission de télévision favorite, Qui, Que, Quoi, Quand ?. S'il gagne, il remportera vingt-cinq mille dollars, et alors Astrid et lui n'auront plus aucun souci à se faire !

Susin Nielsen signe encore une fois un roman percutant et nécessaire. Le sujet de la précarité n'est que très peu abordé dans la littérature de jeunesse et dans les romans ados. Celui-ci est émouvant et drôle. Le lecteur traverse l'histoire avec les yeux de Félix, jeune garçon intelligent, patient et tolérant. Son environnement n'est pas simple et pourtant il tient le coup, il essaie de toujours voir le bon côté des choses. Malheureusement, il finit par craquer. Mentir ne lui vient pas aussi facilement qu'à sa mère, qui a plus d'entraînement. Il finit par souffrir de leurs secrets, surtout lorsqu'il se trouve auprès de ses amis. Le récit parle de sujets encore aujourd'hui tabous mais qui doivent faire partis de la conscience collective : la précarité de logement, la difficulté à trouver et garder un emploi, la dépression mais aussi la force de l'amitié et l'entraide dans une communauté.

Ce roman court, traduit de l'anglais (Canada) par Valérie Le Plouhinec, est à mettre entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes.


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