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Dumbo : Rencontre avec Eva Green & Tim Burton

Par Vance @Great_Wenceslas
Dumbo : Rencontre avec Eva Green & Tim Burton

En fait pour moi, cet éléphant volant c'est une très belle métaphore, et c'est aussi une histoire très personnelle. L'histoire d'un personnage un peu étrange qui n'a pas l'air vraiment de rentrer dans le moule, que l'on a du mal à définir, et cela ressemble à mon histoire personnelle avec Disney. Une histoire belle et longue. Je me suis servi de cette histoire, de mon expérience, je célèbre comme toujours le fait d'être différent et accepté par les autres.

On s'est amusés, lorsque j'ai commencé à travailler chez Disney ; ce qui est intéressant c'est que je dessinais sur les parcs d'attraction. Pour moi, c'était amusant et il m'a fallu bien moins de temps pour construire mon parc d'attraction qu'il en a fallu pour construire Disneyland. Donc c'est un peu un rêve qui est devenu réalité.

Dumbo : Rencontre avec Eva Green & Tim Burton

Tim Burton : Non, ce qui m'intéressait c'est la simplicité, la beauté de l'image véhiculée par les anciens Disney. Ce que j'aime c'est cette façon de parler comme une fable. Ce qui est important pour moi c'est bien évidemment l'inspiration visuelle.

Vous m'en apprenez une belle, je ne savais pas du tout, honte à moi... Mon personnage est une artiste typique de l'âge d'or d' Hollywood, un peu cinéma muet, très glamour, que le personnage joué par Michael Keaton a trouvé dans les rues de Paris et en a fait une superstar en la ramenant à Dreamland. C'est un bel oiseau en cage au début, qui va finir par s'envoler.

Dumbo : Rencontre avec Eva Green & Tim Burton

Tous les films Disney permettaient d'aborder des thèmes de la mort, la vie, la tristesse, que l'on a du mal à comprendre enfant. Il y a Dumbo, Pinocchio, on se souvient souvent des parties effrayantes ou tristes. Disney le faisait aussi très bien. Je ne fais pas de différence, c'est la même chose.

Bonne question, l'univers que je créé est un peu stylisé, forcément, vous avez un éléphant qui est réel mais qui ne l'est pas vraiment et vous avez des acteurs évidemment qui doivent interagir avec lui. Donc ce que j'aime c'est d'avoir autour de moi des gens un peu bizarres qui vont aussi être en osmose avec un animal un peu bizarre aussi. Donc j'ai eu beaucoup de chance parce que j'ai réuni une troupe de gens extraordinaires et aussi un peu barrés. Le cirque c'est une famille bizarre, c'est un monde où l'on est très très heureux, et moi j'ai été heureux évidemment de retrouver Eva avec qui j'ai travaillé quelques fois, Michael Keaton avec qui j'ai travaillé il y a de nombreuses années, comme Danny DeVito, et Colin Farrell, avec qui tout de suite j'ai ressenti que je le connaissais depuis toujours. J'aimais l'idée que tout cela fasse un peu une famille dysfonctionnelle, c'était très important pour le film lui-même, j'ai adoré que tous ces fous soient d'accord et aillent avec moi jusqu'au bout de ma propre vision.

Nous avons tous une vision différente de ce qui nous touche, de ce qui nous interpelle. Aujourd'hui par exemple je me sens davantage Wolfman que monstre de Frankenstein. Je change de monstre au quotidien. S'identifier à ces personnages ne vous console pas forcément mais vous pouvez mieux vous comprendre vous-même et des images comme Dumbo sont importantes par rapport à cela.


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