Apparat ‘ LP5

Je vais à contre-courant. Oui, cela fait longtemps que je connais Apparat mais, pourtant, jamais je n’avais réussi à accrocher. Était-ce la faute à trop d’éloges concernant l’Allemand ? Peut-être. Dès lors, avec son cinquième album studio, que l’on m’a offert, je ne peux que l’écouter avec objectivité : en effet, pour l’heure, l’ensemble des avis que j’ai pu lire semblent déçus par ce nouvel album, probablement en comparaison avec les précédents.

Je vais à contre courant. Oui, j’aime déjà beaucoup LP5 ! Sascha Ring revient avec un album solo succédant à Krieg Und Frieden (Music For Theatre) qui remonte à 2013 et qui avait suivi de deux collaborations avec le duo Modeselektor – vous connaissez Moderat, n’est-ce pas ?

Ring l’annonce haut et fort : avec Apparat, il ne cherche pas, ou plus, de grand hymne pop, aussi se concentre-t-il sur les détails et les structures de ses chansons. Il retrouve également Philipp Thimm qui joue de la guitare, du piano et du synthé sur l’album ; on entend d’autres instruments au fil des dix chansons : trombone, contrebasse, batterie, harpe, saxophone ainsi qu’un orchestre de cordes (le Czech Studio Orchestra) ; sur le final « In gravitas », le spoken word est de David Roeder.

Voilà beaucoup de détails, mais c’est bien la musique qui prime : LP5 dépasse mes attentes, car il est bien plus humble que je ne l’aurais cru, et c’est sans doute ce que certains n’ont pas su comprendre, notamment dans leurs comparaisons avec Arca ou James Blake. Je vais lui laisser le temps de se développer, avec simplicité. Car c’est souvent comme ça que les grands disques se révèlent. Et en tout cas, je suis optimiste.

(in heepro.wordpress.com, le 24/04/2019)

Publicités