Magazine Bourse

Je suis un travailleur imparfait et c’est pour ça que je me soigne avec les dividendes

Publié le 04 mai 2019 par Chroom

Je profite de rebondir sur le dernier article de dividinde relatif à notre nature imparfaite d’investisseur. Si nous avons la chance d’être très autocritiques par rapport à nos compétences en bourse, le monde du travail nous pousse au contraire à vouloir toujours plus atteindre la perfection.

« Tu as contracté 600 nouveaux clients l’année dernière ? Bravo. Pour l’année prochaine je te fixe un objectif de 800. Et puis, il faudrait aussi que tu réduises tes coûts de 25%.  D’ailleurs on va te soumettre à un audit pour t’aider dans cette démarche.  Faudra sortir les justificatifs de toutes tes dépenses des cinq dernières années. Dorénavant je te demande de faire signer tous tes documents par le chef des ventes, le chef de la compta et le directeur. Ah oui, et au passage si tu peux éviter d’avoir l’air aussi fatigué quand tu arrives le matin, ça arrangerait tout le monde. Je te rappelle que tous nos collaborateurs sont des « SABRES » (Souriants – Agréables -  Beaux – Rigolos -  Elégants – Séducteurs), selon la directive interne. Donc fais un effort bordel.  Tu comprendras que dans ces conditions je ne peux pas te payer le bonus prévu. »

C’est un melting-pot un brin réarrangé de remarques entendues au cours de ma carrière professionnelle. Elles traduisent bien ce que les entreprises attendent de leurs employés : leur personnel doit être performant, bon marché, beau, souriant, de bonne humeur tous les jours et pas cher. Bref, parfait. Comme nous sommes au contraire par nature imparfaits, le monde professionnel nous met dans un état de tension permanente, qui nous rend encore plus mauvais à ses yeux.

Quand on investit dans les dividendes au contraire, on n’a pas besoin d’être parfait. Qu’on soit fatigué, de mauvaise humeur, malade ou avec la gueule de bois, les petits sous continuent à tomber régulièrement. Vous pouvez même vous permettre de vous tromper, d'acheter au plus mauvais moment des aristocrates, vous continuerez non seulement à être payé et même à être augmenté de 10% par année. Réfléchissez... combien de fois votre patron vous a donné une augmentation pareille, de surcroît si vous vous êtes lamentablement fourvoyé ?

Les dividendes n'attendent rien de vous. Vous n'avez aucun compte à rendre, pas d'objectifs à atteindre, pas d'horaire à respecter et pas de sous-rire faux-cul à graver sur votre visage. Vous pouvez vous asseoir fièrement sur votre nature imparfaite et vous en délecter. Bling, bling, bling... les petits sous continuent à tomber du ciel.

Cela aussi c'est parfait comme ça.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chroom 366 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte