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Rithy Panh, président du Jury de la Caméra d’or

Publié le 07 mai 2019 par Framboise32

Découvert par le Festival en 1994 avec son premier film de fiction, Les Gens de la rizière, c'est le réalisateur cambodgien Rithy Panh qui présidera cette année le Jury de la Caméra d'or.

Entouré de professionnels du cinéma, il récompensera l'une des 22 premières œuvres présentées en Sélection officielle, à la Quinzaine des réalisateurs et à la Semaine de la critique.

" Je suis très heureux de revenir à Cannes pour présider le Jury de la Caméra d'or cette année, a-t-il déclaré. Je me souviens de ma première fois en Compétition au Festival de Cannes en 1994 avecLes Gens de la rizière. Je me souviens de ma fierté, de ma foi, de mon impatience pour faire ce film. Tourner au Cambodge qui venait juste de retrouver la paix, travailler avec une équipe cambodgienne, faire un film dans la langue khmère... mais rien ne pouvait m'arrêter ! Et là, le drapeau cambodgien flottait sur la Croisette... Après un génocide et deux décennies de guerre, ce bout de chiffon coloré, trouvé dans un marché de Phnom Penh, claquait dans le vent et je me disais : "On n'est pas morts. On a réussi quelque chose." J'ai hâte de découvrir tous ces premiers films, présentés pour leur première fois. "

Cinéaste reconnu dans le monde entier, Rithy Panh est né au Cambodge et arrive à Paris après la chute des Khmers rouges en 1979. Son œuvre est consacrée pour une large part au génocide et à la mémoire de ses victimes. Son premier documentaire Site 2 gagne plusieurs prix en 1989, et son premier long-métrage Les Gens de la rizière est présenté en Compétition au Festival de Cannes en 1994. Il revient Hors Compétition avec S-21 La Machine de mort khmère rouge en 2003, et Les Artistes du théâtre brûlé en 2005. Parmi ses autres films, on compte Un Barrage contre le Pacifique (2008).

Il est aussi le réalisateur de L'image manquante, qui gagna en Sélection officielle le Prix du Certain Regard en 2013 et fut le premier film cambodgien à être nommé aux Oscar comme meilleur film étranger. Ses derniers films, Exil (2016) et Les tombeaux sans nom (2018), évoquent encore les conséquences du génocide cambodgien.
Rithy Pahn est aussi le co-fondateur du Centre Bophana, la " Cinémathèque " du Cambodge à Phnom Penh.


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