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Baignade Interdite obligatoire du 29 août au 1er septembre 2019

Publié le 16 mai 2019 par Le Limonadier @LeLimonadier

8ème édition du festival Baignade Interdite - installée sur le spot étrange et réjouissant de l'ancienne base de loisirs d'Aiguelèze dans le Tarn. Evénement monté par les passionnés de l'association Triple A, dont la proposition repose sur un joli équilibre entre programmation (très) exigeante et expérience ludique, dans un esprit " vacancier " assumé. Attention : la prudence ne sera pas de mise, et si vous décidez d'aller y terminer vos vacances (ou les commencer), vous allez obligatoirement devoir vous les mouiller un peu. Les sens. Pas d'inquiétude, on vous accompagne pour les premiers pas. Alors on enfile son maillot mental et zou.

Une baignade interdite par an, ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire. Sauf qu'ici vous ne risquez pas de terminer noyés, avec une amende, ou les deux en même temps. A la limite, submergés par les déflagrations bruitistes de certains groupes. Bon, vous allez aussi payer l'entrée, mais ça sera pour la promesse d'une expérience entre découvertes curieuses et transes prometteuses.

Depuis sa 7ème édition, le festival Baignade Interdite est passé à quatre jours et prolonge ainsi dans le temps sa mission principale : surprendre ses festivaliers, tout en leur laissant le temps de se faire cueillir. Son spot assez unique (voir le super teaser de l'année dernière), constitué de plusieurs bassins transformés en scènes, sera également le point de rendez vous à partir duquel les organisateurs promettent quelques surprises, dont des concerts sur d'autres sites et diverses balades aux horizons sonores incertains... Une expérience de festival déambulatoire, comme on les aime.

Baignade Interdite obligatoire du 29 août au 1er septembre 2019
A programmation riche et pointue, novices un peu perdus. On ne va pas jouer les spécialistes, sur toute la prog on ne connaît que trois noms : les français de Vacarme et leurs cordes parfois troublantes, souvent apaisantes, Vanishing Twin et sa pop anglaise shootée au kérosène potable, et les destructeurs italiens de ZU.

Alors on a décidé, comme tout bon festivalier néophyte qui se jettera dans les concerts au fil de son humeur et du hasard, de prendre trois autres noms de la prog qui nous donnaient envie, de nous plonger un peu dans leurs musique, puis de vous raconter ce qu'on en pense. Au chaud, sur notre petit ordinateur, avant de partir nous aussi nous immerger sur place.

Pouf. Pouf. Et la bonne pioche. Premier clic dans Youtube, premier coup de foudre. Marisa Anderson est une multi instrumentiste américaine qui joue avec ses diverses guitares des paysages sonores familiers : grands, chauds, brûlants même, rugueux, lumineux. Un miroir sincère reflétant sa vision de cette Amérique pourtant très fantasmée : celle du gospel mais aussi des déserts, des balades en forêt. Gigantesques les forêts. On apprécie beaucoup son jeu, palpable et à la sensualité rustre.

Puis on est tombé sur cet extrait de son album , dont le clip illustre aussi simplement que parfaitement ce que nous évoque sa musique : des nuages mouvants et denses, laissant parfois sa chance à un ciel aussi bleu que possible.

Deuxième pioche. Une formation espagnole. Un live "à la Blogothèque", dans un appart. Ça démarre par un petit bordel tout doux. Entre acoustique et électronique. On est intrigués, puis amusés. On terminera en ayant adoré. La prestation du chanteur et guitariste, frôlant la performance, nous captive. Ses fulgurances vocales semblent échappées d'un corps fou de frustration et heureux de l'hurler, pour un rendu finalement très mélodieux. Interprétation qui nous rappelle bizarrement feu Mark Hollis de Talk Talk. On ne sait pas vraiment trop ce que son fantôme vient faire par là, mais en tout cas on trouve que c'est bon signe.

On s'écoute ensuite leur album Second Two: Chapter Home. C'est très beau. On termine avec un extrait d'un de leurs morceaux les plus récents, joué en live avec la formation que l'on pourra certainement apprécier sur le festival. Et oui, ça promet.

Oui pourquoi ? Ben on ne sait pas trop. Ce qui est sûr, c'est que ce concentré d'énergie primaire déglinguée que bricole ces Belges sur des instruments eux aussi bricolés, nous donne furieusement envie de danser. De façon furieuse donc. En se cassant la nuque, en rythme. Encore et encore. Ce que l'on fera certainement devant leur concert. Qui se déroulera, on vous le rappelle, dans un bassin vide, peut-être au crépuscule, à la fin d'un certain été 2019.

Pour aller zieuter le reste de la programmation, c'est par ici. Cheers.

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