Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.
À mois d’avril, joyeuses lectures !
… et beaucoup d’événements.
Dans le cadre de notre super défi tueur de PAL (au moins… !), Valériane m’avait envoyée dans le froid en compagnie de Fitz avec « Le dragon des glaces » de Robin Hobb. Côté événements toulousains :
En rapport avec la littérature,
· Je suis allée jeter un œil –et le récupérer – à l’exposition de Benjamin Lacombe dans les locaux de Canopé. C’était plutôt chiche ; heureusement, il y avait quelques-unes de ses œuvres à observer dans les plus petits détails.
· J’ai aussi fait un saut à « 400 ans de livres d’enfance et de jeunesse » à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine : les vitrines étaient intéressantes avec l’exposition d’ouvrages et leur présentation sur des encarts (un billet à venir)
· Impossible de passer à côté d’Echos & Merveilles ! Le festival médiéval fantastique a grandi de manière exponentielle depuis l’édition 2018. Malgré la pluie, c’est le beau fixe du moral qui touche les festivaliers. Des artisans en pagaille, des animations partout et la naissance d’un grand salon du livre de l’imaginaire. Évidemment, le créneau 2020 a déjà été réservé sur l’agenda.
En rapport… non, sans rapport, c’était juste très bien :
· Je suis allée voir l’exposition « Electrosound » sous-titrée « Quand le son et la lumière font leur show » où l’on retrouvait de multiples informations autour de ces deux thématiques avec pour exemple une salle de concert, avec plein de petites expériences à mener (très ludique) (au Bazacle, terminée)
· On continue dans la lumière, en sautant à pieds joints dans l’exposition « Luminopolis » sous la forme d’escape game. En moins de 60 minutes, il fallait collecter plusieurs mots clés que l’on obtient en répondant à différentes questions. Il y a plein d’ateliers de manipulation pour comprendre les mécanismes de la lumière. L’aspect escape game est plutôt léger, aucune tension identique à une escape room si vous avez déjà testé ce concept. (au Quai des Savoirs, jusqu’au 1er septembre)
· Offert à et testé avec mon neveu, le jeu « Little action » de Djeco. Du matériel adapté aux petites mains – cartes cartonnées grandes et épaisses, sujets en plastique – et des règles de jeu destinées aux tout petits (à partir de 2 ans et demi). Et hop, une partie pour se mettre dans le bain et mon neveu de trois ans avait tout compris. Il pourra d’ailleurs jouer avec son cousin du même âge sans l’aide d’un adulte. Les jeux de cette marque sont réputés. Little action demeure mon préféré.
· J’ai joué pour la première fois à Kingdomino chez des copains, et si chaque joueur a maximisé un royaume en carré avec château au centre à la première partie (pour un max de points), c’est vite devenu n’importe quoi. Prise en main rapide pour une stratégie à développer selon les tuiles collectées. Et j’apprécie qu’on puisse l’associer à une boîte de Queendomino pour augmenter le fun et le nombre de joueurs (pas testé).
· Commençons par la déception : la bande annonce « À genoux les gars » promettait de l’humour. Annoncée comme une « comédie de dialogues », j’ai surtout eu mal à ma condition féminine : je n’ai vu ni parité, ni émancipation des femmes ; mais clairement un portrait cru de ce que peuvent vivre certaines femmes dans quelque quartier très codifié. Autant dire qu’on est très loin de ce qu’on m’avait promis.
· Je voulais lire le premier tome de la trilogie du rempart sud de Jeff VanderMeer avant de voir son adaptation. J’ai craqué, j’ai échoué. J’ai donc vu « Annihilation » qui, au niveau des effets spéciaux est plutôt agréable à regarder mais qui me laisse une impression floue sur l’intrigue. Belle brochette au niveau du casting : Natalie Portman, Jennifer Jason Leigh, Gina Rodriguez, Tessa Thompson.
· « The dirt » est un film biographique sur le groupe de hard rock Mötley Crüe. J’ai trouvé le film plutôt bon dans son ensemble en illustrant parfaitement l’expression : drugs, sex & rock’n’roll.
· « The Highwaymen » : Deux flics en charge de traquer le célèbre couple criminel Bonnie & Clyde. Et quoi de plus magnifique que de découvrir en duo Kevin Costner et Woody Harrelson. Ils deviennent moteurs d’un road movie réussi qui termine sur une conclusion amère – et juste – d’une Amérique contaminée, dont les belles valeurs s’effondrent.
· J’ai terminé la deuxième saison de la série télévisée « Workin’moms ». Les quatre mamans continuent de jongler avec leur quotidien et de louvoyer entre les attentes de la société à leur égard (aussi bien professionnelles que personnelles). Des personnalités hautes en couleur et beaucoup d’humour.
Bon, vais-je enfin parler de littérature dans ce billet ?!
Une pile à lire qui profite bien du printemps pour pousser :
¤ BURNETT Frances H. : Le jardin secret
¤ CAUSSARIEU Morgane : Rouge Venom
¤ COSTE Nadia : Comment je suis devenue un robot
¤ DALCHER Christina : Vox
¤ DE PINS Arthur : Zombillénium – La fille de l’air, volume 4
¤ KAY Guy Gavriel : Le fleuve céleste
¤ MONGE Jean-Baptiste : Redingote & Baltimore
¤ THOMAS Angie : The hate U give
Un joli +8 qui s’explique par : 1 livre trouvé en boite à lire (Burnett), 3 livres d’occasion que je guettais depuis longtemps (De Pins, Kay, Monge), 2 SP que je désirais découvrir (Caussarieu et Coste), 1 nouveauté (Dalcher) et 1 livre audio (Thomas).
Résultats : + 8 entrées ; – 6 sorties
Livres SFFF
Vox – Christina Dalcher
Plaisir de lecture :
Les femmes possèdent un bracelet compteur de mots : c’est 100 mots par jour, pas un de plus. Cette dystopie intense rappelle La servante écarlate de Margaret Atwood. C’est le même procédé qui se déroule : on arrive dans la vie d’une femme à un instant T., on découvre la situation par les pensées de la protagoniste : la société dans laquelle elle vit, la vision de sa situation et le basculement de la société dont on reconstruit l’historique au fur et à mesure du récit. Le style est fluide, et interpelle sur les droits des femmes dans une société patriarcale poussée à son paroxysme. La fin m’est apparue trop facile : elle est fouillie et très rapide. L’histoire a le mérite de faire réfléchir quant au rigorisme généralisé, quant aux conditions des femmes. À l’époque du #metoo où la parole des femmes se libère, où se renforce le concept de sororité, la peur de « faire taire » existe toujours.
Le dragon des glaces (L’assassin royal, tome 11) – Robin Hobb
Plaisir de lecture :
Chronique complète
Tomes
Le prince Devoir et son clan d’art quittent Castelcerf pour l’île d’Aslevjal afin de rapporter la tête du dragon pris dans la glace. Ce que je peux dire, c’est que Robin Hobb sait nous faire vivre tous genres d’émotions ! Grâce à son talent, elle nous fait monter à bord du navire. Et autant vous dire que j’ai eu envie de passer les personnages par-dessus bord tant ils sont parfois insupportables (insupportables et malades). Autre que le voyage qui est long et se déroule lentement, on a le plaisir de découvrir la Narcheska dans sa ville. On se rend vite compte que la culture outrilienne va encore davantage corser les enjeux politiques qui se dessinaient avec le futur mariage.
La chasseuse de trolls – Stefan Spjut
Plaisir de lecture :
Chronique complète
Susso rêve d’apercevoir un troll. Une femme d’un patelin lointain signale une forme humaine qui ressemble à un stallo. Deux jours plus tard, son petit-fils disparait. Les trolls sont justement réputés pour être attirés par les enfants.
On suit cette cryptozoologue dans son quotidien ; l’on rentre au contact des habitants, l’on se rend compte des conditions difficiles en plein cœur de l’hiver. L’atmosphère est lourde et riche. On se retrouve à la croisée entre la modernité de la Suède et le folklore scandinave. Le récit part d’un enlèvement d’un enfant pour prendre un élan fantastique avec en ligne de mire le peuple des trolls. La tension est bien entretenue et l’alternance des deux points de vue narratifs permet de nourrir l’enquête que mène le lecteur ; entre policier et surnaturel.
La fille de l’air (Zombillénium, volume 4) – Arthur De Pins
Plaisir de lecture :
Volume 1, volume 2, volume 3
Ah, j’ai su résister des mois ! Mais le quatrième tome est enfin entre mes mains. Comme cette série s’apprécie dans son ensemble, j’ai pris plaisir à relire les précédents volumes.
On en apprend davantage sur le fonctionnement du parc : Zombillénium passe de la gestion du bon père de famille aux forts desiderata des actionnaires. Tout va très vite : des rebondissements dans tous les sens et un fameux retournement de situation. Ces actions sont trempées dans l’humour tout du long – parfois bien corrosif – et bordées de clins d’œil. Un nouveau personnage fait irruption (et j’insiste sur le terme irruption) : c’est un nouveau cycle qui commence. Le point de suspens – expression préférée au terme anglais cliffhanger – confirme le tout. Ça dépote !
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Autres livres
Comment je suis devenue un robot – Nadia Coste
Plaisir de lecture :
Par chapitres alternés, deux copines se partagent la partie narrative. Margot, a eu un grave accident et ne compte pas desserrer les dents sur la situation ; Ambre, ne veut pas déranger son amie mais utilisera l’humour comme moyen de la décapsuler. Pour la première, c’est la traversée d’une situation compliquée, entre handicap et adolescence. La seconde voudrait se confier et n’ose pas se plaindre et s’interroge pour garder intact leur amitié. Par les deux protagonistes, l’histoire s’avère riche et équilibrée. Comme pour ses précédents romans, Nadia Coste aime investir des thématiques importantes, ici la réflexion autour de l’acceptation de soi.
The hate U give – Angie Thomas
Plaisir de lecture :
Starr est témouine du meurtre de son ami d’enfance par un policier blanc. Elle souhaitait rester anonyme, faire profil bas. Mais alors que les autorités et les gangs de sa cité veulent la faire taire, elle décide de devenir actrice pour la suite judiciaire de cet acte.
Le racisme ordinaire est au cœur de l’histoire ; il est aussi question de manipulation, de préjugés, d’amour et d’espoir. Le récit dépeint une triste réalité tout en justesse. Les émotions brutes que transmet l’autrice sont percutantes et nourrissent un texte engagé. Starr est une protagoniste aussi touchante qu’attachante. L’histoire se dévore. Le langage familier adopté en style d’écriture passe très bien à l’écoute (livre audio).
Partir dans les Pyrénées ariégeoises | Confectionner un délicieux cheesecake aux deux chocolats | Aller admirer des peintures datant de 14 000 ans avant maintenant (datation au carbone 14) | Et fêter l’anniversaire d’un copain | Préparer des cadeaux : un sac d’activités pour la miss, un album en tissu pour le Filleul et des chocolats maison pour leurs parents | Profiter de doux et intenses moments ensemble | Se balader, beaucoup de culture et un tour de manège pour décompresser | Participer à un atelier de couture | Et tester un nouveau salon de thé & café avec les copines, qui fait maintenant partie de mes adresses favorites | Se rendre à l’exposition de Benjamin Lacombe | Scraper des cartes thématiques | Recevoir Mutinelle avec des crêpes au beurre et de la cassonade Graeffe | Cuisiner des gnocchi | Enfin offrir les cadeaux d’anniversaire au Neveu-presque-tout-neuf : plein de livres géniaux et le jeu de société Little Action | Puis partir à la chasse aux œufs au fin fond du Lot et découvrir la nature au printemps | Recevoir un Joyeux Courrier de la part de Delphine | Prendre le goûter | Visiter par hasard l’exposition 400 ans de « 400 ans de livres d’enfance et de jeunesse » à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine | Trouver « Le jardin secret » dans une boîte à lire, dans la même édition de l’exemplaire que j’avais lu enfant | Une vraie madeleine de Proust | Exposition Electrosound un jour | Exposition Luminopolis le lendemain | Le tout en bonne compagnie | Puis, enfin venu le temps d’Echos & Merveilles.