Nul n’ignore aujourd’hui que François Mitterrand était la complexité dans l’unité, qu’il avait un goût immodéré et averti pour les belles lettres. Aucun autre homme politique ayant exercé aux plus hautes fonctions de l’État ne peut s’en vanter à ce jour. Dans les mille deux cents Lettres à Anne, c’est d’une plume affûtée que Mitterrand couche son amour et se raconte avec un mélange de pudeur et d’impudeur mêlées. Du grand art épistolaire !