Après de nombreux best-sellers sur la thématique du bien-être, Christine Michaud signe son premier roman-thérapie. Elle traite dans cet ouvrage le thème de la résilience avec beaucoup de douceur et de profondeur. Une irrésistible envie de fleurir vient de paraître aux éditions Eyrolles et promet de procurer des bienfaits surprenants à ses lecteurs ! Inspirée par la psychologie positive, Christine Michaud mêle théorie et pratique et distille de précieux conseils pour parvenir à s’épanouir et à surmonter les épreuves difficiles de l’existence. Elle nous invite à garder espoir dans les périodes sombres et offre des outils propres à favoriser l’épanouissement au quotidien. Cette leçon de vie mêlant psychologie et fiction nous invite à sourire à l’existence, en toutes circonstances. Nous avons eu le plaisir de recevoir la pétillante Christine Michaud dans nos locaux le 26 avril dernier à l’occasion d’une rencontre privilégiée avec 30 Babelionautes.
« À la manière des fleurs, certains humains prennent plus de temps que d’autres à faire leurs racines. C’est le cas de Juliette. Du jour au lendemain, sa vie bascule, la laissant dépossédée de ce qui faisait son bonheur quotidien. Dévastée par cette « tornade de vie », il lui faudra faire des rencontres inspirantes avant d’être guidée vers Sainte-Pétronille, à l’Île d’Orléans, où elle fait la connaissance d’Adélaïde, une étonnante petite fille de 7 ans, et de Marie-Luce, une femme pétrie de douceur et de sagesse. Au fur et à mesure de leurs conversations, tandis que des liens d’amitié se tissent entre elles trois, Juliette va peu à peu se rapprocher de sa vraie nature et apprendre à fleurir. Dans son premier roman, Christine Michaud met en scène des personnages en quête de sens et nous révèle ce qui contribue à nous rendre davantage créatifs, intuitifs et pleinement vivants. »
L’écriture comme guide
Christine Michaud entretient une relation privilégiée avec l’héroïne de son roman, et partage avec elle de nombreux points communs : à l’instar de Juliette, elle a travaillé pour la télévision en tant que chroniqueuse littéraire. Passionnée par le développement personnel depuis plus de vingt ans, l’auteure a évoqué la naissance de son intérêt pour ce secteur en plein essor : un revirement surprenant pour la jeune femme qui se destinait jusque-là à une carrière dans le droit : « Je voulais faire des études d’art. Mais j’ai dû suivre des études de droit pour faire plaisir à mes parents. A 28 ans j’ai fait un burn-out et j’ai découvert le développement personnel. Je me suis rendu compte que je ne me connaissais pas. » Ce moment décisif a déterminé l’auteure à se découvrir elle-même, guidée en cela par ses lectures les plus marquantes. Remarquée par l’éditeur qui était son principal pourvoyeur de lectures, elle s’est vue très rapidement sollicitée pour la rédaction d’une chronique littéraire : « Quelqu’un a cru en moi, c’était une belle rencontre qui a lancé tout le reste. » En la voyant s’épanouir au fil de ses découvertes littéraires, l’éditeur lui a proposé d’écrire un livre sur son vécu : « Tous les livres sont déjà écrits. Mais il manque le vôtre ! » C’est ce moment crucial, aux allures de destinée, qui a conduit Christine Michaud sur le chemin de l’écriture.
Pourtant, l’écriture de ce roman fut au début problématique, l’auteure manquait d’assurance et de confiance en elle : « Je souffrais du syndrome de l’imposteur, je ne me sentais pas légitime. J’ai commencé à écrire ce livre en 2008, mais je le mettais sans cesse de côté. Ce fut toutefois une procrastination efficace : j’ai quand même écrit d’autres livres ! Mais quel bonheur d’avoir pu me plonger là-dedans presque à temps plein. » Tout comme Eric-Emmanuel Schmitt, Christine Michaud imagine l’écrivain à la fois comme artiste et artisan : « Ecrire, pour moi, c’est 50 % de bonheur et 50 % de dur labeur. L’artiste va au bout de son premier jet, et dans un deuxième temps, l’artisan peaufine le travail. Lorsque l’histoire est écrite, elle peut juste s’améliorer. » Christine Michaud compte bien continuer sur cette voie qui l’enthousiasme et développer ce plaisir particulier qu’elle a à écrire de la fiction : elle nous confie à demi-mot qu’elle travaille actuellement sur un prochain roman, sur les rêves que l’on porte tous en soi.
Une invitation à fleurir
Au fil des conseils prodigués, le lecteur est invité à suivre son propre cheminement et à reconquérir sa vie. Grâce à un savant dosage de fiction et de psychologie positive, Christine Michaud nous rappelle l’importance des petites choses pour mener une vie heureuse et harmonieuse. Ces propositions bienveillantes restent toutefois une porte ouverte, la liberté demeure primordiale pour que chacun trouve sa propre sa voie vers l’épanouissement : « Quand on lit une histoire, on va s’en imprégner. Certain romans m’ont fait cheminer plus que des livres de développement personnel car l’interprétation y est libre. On va être marqués par des choses différentes. Il existe autant de chemins que d’individus. »
Pour la création de ce livre, véritable source dans laquelle chacun pourra piocher et picorer ce dont il a besoin, l’auteure s’est inspirée de son expérience de coaching sur 12 semaines : « En suivant ces participants sur 12 semaines, j’ai pu mettre en place des thématiques et des mises en pratique chaque semaine. Je demandais aux participants de témoigner de leurs expériences. On ne répond pas tous aux mêmes choses, on ignore quel va être le point de bascule. » C’est avec une émotion contenue mais perceptible que l’auteure nous a conté une anecdote bouleversante, qui nous rappelle le caractère fondamental de l’impermanence dans la vie humaine : « Une des participantes m’a confié qu’elle avait écrit sa lettre de suicide et que le programme sur 12 semaines était la dernière chance qu’elle se donnait. La 4e semaine est sur le mouvement : tout est mouvement dans la vie, c’est un changement permanent et on doit s’adapter pour survivre. Durant cette semaine, je faisais une danse un peu ridicule sur mon téléphone, et j’invitais les participants à en faire autant. Cette femme m’a confié que c’est en faisant cette danse qu’elle est revenue à la vie. Elle dansait quand elle était enfant. Si on m’avait dit que ma petite danse allait éviter à quelqu’un de se suicider, je ne l’aurais pas cru. » Au fil du roman-thérapie, l’auteure met aussi en place ces thématiques : on y découvre un art martial japonais, la musicothérapie… Autant d’activités à s’approprier et à mettre en pratique dans la vraie vie pour cheminer vers le bonheur.
Le principe de floraison humaine en psychologie positive est à l’origine du titre de ce roman et de cette invitation à fleurir : « On parle de floraison humaine, l’humain doit se réaliser. Pour qu’une fleur puisse sortir de terre et éclore, il ne faut pas la brusquer. La fleur peut être malade, il peut lui manquer un pétale et il faut se demander comment elle pourra continuer à fleurir malgré tout ça. » Et si ce chemin de floraison était au final lui-même la destination ? En gardant une approche souple et accueillante, Christine Michaud guide les lecteurs sur leurs parcours de floraison…
Des lieux de résonance énergétique
Christine Michaud tire son inspiration du réel et du quotidien : « Quand je suis dans une période d’écriture, je vis des choses, la vie continue. » Son écriture se nourrit de la vie, de moments qui émaillent son existence. C’est en particulier un voyage spirituel qui a nourri la plume de l’auteure et qui l’a poussée à planter une partie de l’intrigue sur les mythiques terres d’Armorique : sa visite de la Bretagne et du Mont Saint-Michel a été pour elle une révélation, un grand moment d’introspection, de méditation et de gratitude. Ancré dans la réalité, le roman se déroule également (et principalement) à Sainte-Pétronille, sur l’île d’Orléans, un village québécois pittoresque où l’auteure vit actuellement : « Quand j’ai découvert ce village, je suis tombée amoureuse, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je le fasse découvrir ! ». Christine Michaud décrit l’île fleurie qui a inspiré son roman avec beaucoup d’admiration et d’exaltation : « Pour moi, c’est une île magique. Autrefois, on l’appelait l’Ile des sorciers. Il y avait des pêcheurs sur les rives, et de loin, cela faisait plein de lumières qui scintillaient, comme des sorciers. De récentes découvertes ont même révélé qu’il y aurait un vortex sur l’île d’Orléans, une énergie particulière… ». La maison de Juliette, l’héroïne du roman, rappelle fortement celle où habite l’auteure, un magnifique atelier d’artiste. Christine Michaud puise ainsi dans ses nombreux voyages et expériences de vie pour écrire, au plus proche de ce qu’elle découvre et souhaite partager.
Conserver son enfant intérieur bien vivant
Figure marquante du roman, le personnage d’Adelaïde est une fillette mystérieuse qui devient un véritable guide spirituel pour l’héroïne. Elle semble conserver une âme ancienne dans un corps d’enfant et fait preuve d’une incroyable sagesse pour son jeune âge : « Je voulais qu’elle soit spéciale, car c’est plus possible qu’on ne le croit. Ma grand-mère, qui est la personne que j’ai le plus aimé au monde m’a fait découvrir et m’a transmis le développement personnel. A l’âge de 5 ans, j’avais des discussions déjà très profondes avec elle. Pour moi, un enfant, placé dans un contexte particulier, avec des adultes très éveillés et très conscients peut donner quelque chose de bienfaisant, de presque fantastique. Il fallait qu’elle soit ainsi pour transmettre son message. Je rêve qu’il y ait de plus en plus d’êtres humains qui soient éveillés comme ça ! » Pour l’auteure, la naïveté enfantine est étroitement liée à l’éveil de la conscience, et il est important de conserver son enfant intérieur bien vivant, même à l’âge adulte. Par ailleurs, lorsque Juliette souhaite rencontrer Adelaïde dans le roman, cette dernière lui demande un dessin : « Certaines rencontres sont subites et nous apportent énormément. Pour d’autres, il faut se préparer. On arrive parfois avec une posture trop fermée. » Christine Michaud invite le lecteur à bousculer ses valeurs et ses positions, à retirer ses œillères, toujours avec bienveillance. Et vous, succomberez-vous à cette irrésistible invitation à fleurir ?
Pour en savoir plus, nous vous conseillons de regarder notre interview vidéo de l’auteur, lors de laquelle elle a choisi 5 mots pour évoquer son livre.
Découvrez Une irrésistible envie de fleurir de Christine Michaud, paru aux éditions Eyrolles.