Symbole de l’Amérique par excellence, terre d’immigration et de libertés, la Statue de la liberté demeure une super star planétaire. Un musée qui lui est consacré vient d’ouvrir ses portes le 16 mai.
L’idée ? Gratuit et érigé à la pointe de Liberty Island, à quelques pas de la Statue, ce musée se propose d’améliorer l’expérience touristique pour les 4,5 millions de visiteurs annuels et d’aménager l’île, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans un contexte où la politique migratoire du président Trump semble à contre pied des valeurs fondatrices des Etats-Unis d’Amérique, le timing ne pourrait être meilleur pour explorer le concept de liberté et les différentes perceptions qu’on peut en avoir.
©David Sundberg
L’histoire du monument est retracée à travers le musée depuis sa construction jusqu’à sa transformation en icône de l’accueil des migrants. Pendant des décennies, la Statue était la première vision des Etats-Unis après une longue traversée de l’océan Atlantique. Avec ce symbole, la puissance américaine était déjà palpable pour les millions d’immigrants.
Dans une première salle, une vidéo d’une dizaine de minutes plonge les visiteurs dans la genèse de la Statue, l’idéal qu’elle représente et les limites de la liberté dans le monde d’aujourd’hui. Dans la seconde salle, on se retrouve dans l’atelier de son créateur, le français Frédéric-Auguste Bartholdi. Ce sont les différentes étapes de sa création qui sont détaillés : du petit modèle en plâtre jusqu’aux plaques de cuivre assemblées sur d’énormes moules pour créer la forme finale de la Statue. Dans la dernière salle, les visiteurs sont invités à partager leur propre perception de la liberté au travers d’un atelier multimédia. Chacun peut créer son autoportrait en choisissant, parmi 60 possibilités, les valeurs qu’il associe à la Statue. De la religion à la citoyenneté, en passant par l’immigration ou la démocratie… Avant de l’ajouter aux autres et de contribuer à la mosaïque participative « Becoming Liberty ».
Le musée expose la torche originale de Bartholdi qui avait déjà été démontée et mise à l’abri en 1986. © David Sundberg
Cerise sur le gâteau ou plutôt torche sur la Statue : la visite se termine par la flamme d’origine de la Statue. La torche originale imaginée par Bartholdi à la fin du 19e, très endommagée par les intempéries, avait en effet été démontée et remplacée en 1986, cent ans après son inauguration. La voilà qui fait son come back, bien au chaud dans le musée, pour notre plus grand plaisir. Par contre, le visage de la Statue que l’on peut approcher est lui, pour le coup, une copie.
Enfin, le musée ne serait pas digne de son nom s’il n’incluait pas un rooftop végétalisé avec vue panoramique à 360 degrés sur la Statue de la Liberté, la skyline de Manhattan et l’ensemble du port de New York.Le visiteur embrasse du regard toute la baie de New York, comme perché à l’avant d’un bateau.
Alors que la liberté n’est qu’un idéal dans la majorité des pays du monde et se voit régulièrement menacée dans les pays démocratiques, le musée est une belle façon de lui rendre hommage et d’éveiller les consciences face à la persistance des inégalités.
La Statue comme vous ne l’avez jamais vue… © Kevin Hagen
Statue of Liberty Museum
Accès ouvert à tous (compris dans l’achat d’un billet de ferry à destination de Liberty et Ellis Islands)
www.libertyellisfoundation.org/statueoflibertymuseum