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Hala Mohammad, à la rencontre poétique chez Tiasci Paalam, en juin 2019

Publié le 20 juin 2019 par Onarretetout

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Un patient travail de traduction d’Antoine Jockey, de relecture, et d’accompagnement de l’éditeur, Bruno Doucey, et voici ce livre que Hala Mohammad nous présente ce soir-là, dans une lecture bilingue, Prête-moi une fenêtre. Nous l’écoutons nous parler de sa mère, de ses parents, de son fils, et des maisons. Ces maisons que la dictature détruit en Syrie parce que ce sont les maisons de l’accueil, les maisons de la vie, les maisons dont les fenêtres donnaient sur des jardins. Maisons devenues idées, parce que « le mur abattu par le bombardement rit », et parce que celui qui vivait là demeure sur une photo qui rit sur ce mur. La maison qu’elle a quittée après y avoir fait faire les réparations et semé une poussière jaune sur le seuil pour la voir de loin. « Je ne veux pas de fin à ce poème », écrit-elle. Pas de fin sans doute parce que, « au commencement est la perte ». La perte des êtres chers, de sa mère dont la tombe est peut-être fleurie là-bas par une main inconnue, comme elle l’espère, fleurissant une tombe inconnue dans un cimetière ici. « La perte me soulève ».

Nous sommes restés longtemps à l’écouter, à recevoir ces souvenirs, ces images, et l’espoir aussi, entendant son fils prononcer le mot « mère », qu’au bout d’un moment « le temps prendra forme… et l’idée nous verra, mon amour / L’idée que nous avons aimée… dont nous avons rêvé… et qui est devenue l’oeil… alors que nous sommes devenus la trace ».

Ainsi Hala Mohammad nous a accueillis, et, quand pour finir elle a demandé à chacun.e de nous de se présenter, elle nous a offert cette chance de l’accueillir à notre tour.

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