Avec ce second album du quatuor new-yorkais d’origine colombienne Combo Chimbita, le moins que l’on puisse dire, c’est que la fusion des cultures entre la Grosse Pomme et la seconde plus grande communauté hispanophone du monde détonne sans jamais paraître suspecte.
Dans la langue yoruba, « ahomale » signifie adorateurs des ancêtres et, comme le dit la chanteuse Carolina Oliveros : « L’idée est que nous percevons des messages du passé et de nos ancêtres que chacun d’entre nous porte en soi ».
Le style du groupe est également étonnant : latino, certes, les dix chansons d’Ahomale sont teintées de rock, de punk, de psychédélique et même de métal, cela avec une approche presque pop. Le résultat est clinquant, empli d’une humeur qui nous entoure, nous envoûte, nous obsède.
L’album est un retour à l’époque précolombienne dans son tempérament avec une saveur typique de notre époque. Quand la chanson éponyme « Ahomale » ou la finale « Esto es real (8100mg) » commencent, le chant de Carolina me rappelle sa compatriote Shakira – une référence en terme de voix ! Bien sûr, Oliveros partira vite également dans un tourment propre à la musique rock.
« Te vi » ou « Revelación (Candela) » sont des chansons rythmées, très latin pop dans l’âme, quand « El camino » nous transporte littéralement du côté des Caraïbes colombienne avec sa ligne de basse reggae.
Combo Chimbita propose une musique étonnante, cela parce qu’elle va piocher dans tous les styles et influences du continent américain – et s’il est une chose qui est particulièrement touchant en musique, c’est le métissage. Avec Ahomale, ce métissage est d’une vivacité éblouissante !
(in Heepro Music, le 20/06/2019)
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