Extraits du recueil de Makenzy Orcel, j’ai imbriqué deux poèmes, celui qui paraît à la page 17 et celui qui paraît à la page 27 de cette édition de la Contre allée.
futur où tu ne seras qu’une mer
qui n’a jamais connu l’épouvante
la grandeur
l’amer profond de ses rives
la pire des abysses
s’illumine depuis le non-frayé
puisses-tu être l’acuité de l’oeil traqueur
l’inabouti fermé dans ton poing d’eau
et le sommeil profond de la cible abattue
entendre gronder le fleuve de ton sang
pars de ce que tu es
les galops de ta soif
loin de ces rengaines froides
tes burins de transgression
confettis de renouveaux
percer le réel
nul n’est
fait de sang de Terre sainte
des siècles de sacré
moins blessée que celle du temps
l’absence de ports, quelle patrie !
la folie, quelle patrie !
se renouvelle
surprends la mer de tes formes
dans l’ici courbe du rêve