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Hellfest 2019 – Jour 3

Publié le 07 juillet 2019 par Touteouie @Toute_Ouie

Hellfest 2019 - Jour 3

Suite et fin de ce beau et riche festival. Cette journée du dimanche au Hellfest n'a pas fait exception, nous vous avons déniché quelques belles découvertes. Cemican n'en faisant absolument pas parti, on note la recherche d'instruments traditionnels aztèques, les costumes etc... mais malheureusement on cherche encore la cohérence et la pertinence de l'ensemble.

Doom, vous avez dit doom ?

On n'était pas prêt pour YOB. Leur doom rugueux tout droit sorti de l'Oregon vient nous écraser. Le son est MASSIF sous la Valley, on ne s'attendait pas à ça en ce début d'après-midi. La voix tantôt écorchée tantôt caverneuse du leader nous offre un bon spectre de ses qualités. Le batteur semble parfois jouer avec des parpaings tellement il est appuyé par la guitare et la basse dans leur césure. Le tout est plus que cohérent et singulier. Ils séduisent par leur efficacité et leur présence scénique. Si vous vouliez planner, c'est raté ! Ils ont retourné la Valley !

On change un peu de registre avec LUCIFER'S CHILD. On retrouve leur black progressif au Temple. Dit comme cela on pourrait s'attendre au pire, mais ils nous surprennent très positivement. Les codes stylistiques sont respectés, même si côté froideur ce n'est pas tout à fait cela. En tout cas nous, on a dansé.

Hellfest 2019 – Jour 3
TESTAMENT nous régale de tubes menés avec poigne sur la Mainstage 2. Ils nous enchaînent clairement sur un rythme plus que soutenu, soulevant une déferlante de pit et de slammer, et ce sur tout le set ! On assiste à un concert extra, où les acteurs principaux sont dans la générosité de A à Z. Joyeux anniversaire encore Chuck !

NASTY envoie en Warzone, le public est très réceptif à leur énergie et à leur hardcore qui ne se prend pas au sérieux.
Entendu sur le site " La drogue, c'est mal ! " On ne sait pas la réalité, mais on pense que la folie y est pour quelque chose aussi ! Très bon moment sur cette scène ou le Hardcore nous avait manqué sur cette édition ...

LYNYRD SKINYRD reprend tous ses morceaux phares, le fan service est assuré. C'est un très joli set, où on danse sur Sweet Home Alabama, on succombe sur Simple Man et ses projections en fond de scène en mode rétrospective familiale et on finit par pleurer sur Free Bird et son solo de guitare d'anthologie en rappel.

Une baffe peut en cacher une autre

C'est au tour de LAMB OF GOD de nous gifler ! Alors qu'on est à bout de force, LOG nous tabasse d'un groove metal imposant. La scène est sobre et joliment agencée pour l'occasion. On a le droit à une belle projection en fond de scène avec des logos évolutifs entourés d'animations très classieuses. Le concert est puissant tant dans l'intention que dans le ressenti. Les membres du groupe s'activent sur scène, les locks tournoient pendant que les riffs carrés au possible sont envoyés ... On l'a commencé allongé par terre, on le finit debout en communion avec tous, rechargé !
Des agneaux ? Tu parles !

REFUSED. Là on ne rigole plus. C'est de loin le meilleur concert en Warzone vu sur HF19. Monument de la scène suédoise, il n'y a pas d'équivalent à leur punk hardcore. À 23H La Warzone se réveille sous les coups de Rather be dead. Dennis Lyxzén ne se fait pas attendre pour faire le show, il attendra à tout cassé 3 minutes pour chanter en plein milieu du public, s'adressant à lui directement. Les Refused sont contents d'être là, et ils nous le font savoir. L'énergie déborde des riffs, elle devient partie intégrante du groupe. Quelle force, quelle pugnacité, quelle verve !

Le leader entame un discours. Il n'est pas là seulement pour faire de la musique. Il remercie l'audience et raconte comment le genre à changer sa vie. Il veut le partager " si tu as quelque chose à dire dis le (Put**n) de fort ! " Le concert prend des airs d'audience à longue portée, politique et sociale.

Il se serre de son succès comme tribune pour ce qui ne va selon lui de nos jours, et parle de choses qui importent, tous les soirs où REFUSED se donne en concert. Pour changer et imprégner les esprits. C'est un martelage, un cri venant du cœur. "IF I'M STRONG, IT'S ONLY BECAUSE I CAN HELP THE WEAK ONE". La foule attentive adhère et se motive plus que jamais sur les morceaux suivants. On notera que pour annoncer New Noise, il dit l'avoir tiré de Shakaponk ... on n'avait pas la référence à ce moment. Apparemment les français auraient plagié New Noise, ce qui a bien fait rire la fine équipe sur scène. On comprend mieux pourquoi maintenant. Fin de set explosive, un concert merveilleux comme à leur habitude. On en redemande !

Hellfest 2019 – Jour 3

Tool, le retour tant attendu

Pour terminer ce festival en apothéose, nous choisissons sans trop de surprise TOOL.

Nous assistons tout de même aux adieux touchants de Slayer, ils manqueront à la scène du Trash qu'ils représentaient si bien. En vue de l'émotion présente, ça nous étonnerait qu'il n'y ait pas de nouveau show.

C'est parti pour l'immersion totale dans le monde de TOOL, qualifié de metal progressif. Loin d'être éteint par les années les séparant de la scène et de leur public, une marée humaine envahit l'esplanade. On tente de se rapprocher de la scène coûte que coûte, et on y arrive car passé maître en la matière. L'espace est saturé, d'autant qu'il n'y a pas de transmission du live sur les écrans géants. Il y aura des vidéos expérimentales abouties, certaines malaisantes au possible.

C'est une véritable expérience artistique, mise en exergue par de magnifiques jeux de lumières sur tout le concert. Ce dernier démarre sur Ænema, s'en suit The Pot. La foule s'emporte devant ces musiciens hors pairs. Maynard se plonge dans l'obscurité et n'en sortira que rarement, leur laissant toute la place. On verra sa gestuelle la plupart du temps façon ombre chinoise. Nous assistons à un moment que nous savons rare, de par leur apparition, mais aussi de par sa qualité.

Pauvres TORMENTOR et ENTER SHIKARI, en plus de n'avoir probablement qu'un public plus que restreint du fait de Tool, on imagine qu'ils auraient aimé les voir eux aussi ! De nouveaux morceaux apparaissent dans la setlist " Descending" et " Invicible", et s'intègre parfaitement à l'ensemble, liés par Schism. Merci pour ce moment hors du temps. Sonnés, nous rejoignons le feu de camp pour nous remettre doucement de nos émotions !

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Cette année, notre curiosité a été titillé de toute part à travers une programmation à thème et une belle diversité des styles comme souvent au Hellfest. Le choix des cadres filmés et la réalisation live ont été de très bonne qualité ! En revanche, le bon vieux Hardcore et ses déviances de la Warzone nous ont un peu manqué...

La prochaine édition sera un anniversaire, on attend impatiemment le programme des réjouissances pour l'occasion. Étant donné la situation avec Manowar, on comprend la discrétion du Hellfest quant à l'annonce de groupes pour l'année prochaine... On a déjà les dates en revanche : 19, 20, et 21 juin 2020 !

Plions souvenirs et bagages, et à l'année prochaine les metalhead !

Stay tuned and Brutal!

Jenn.


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