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Les vaches n’auront plus de nom, film de Hubert Charuel

Publié le 23 juillet 2019 par Onarretetout

Les_vaches_n_auront_plus_de_nom

Petit paysan était une fiction où les parents du réalisateur tenaient un rôle. Cette fois, ils sont les acteurs du film, un documentaire. La question est, cependant, presque la même : l’arrêt d’une exploitation agricole. Dans Petit paysan, c’était pour des raisons sanitaires ; dans ce film, c’est le départ à la retraite du père, Jean-Paul, puis, trois ans plus tard, de la mère, Sylvaine, et le fait que le fils ne veut pas reprendre la ferme. La caméra est dans la ferme, l’étable et la maison comme chez elle. Elle y est, chez elle. Et le réalisateur aussi, qui apparaît à l’écran et, ce faisant, s’engage dans ce qui se déroule devant nos yeux. Le troupeau de vaches qui doit déménager dans une exploitation voisine, plus automatisée, est bien l’affaire de Sylvaine. C’est elle qui a nommé Dimanche sa vache née un dimanche, Jeudi sa vache née un jeudi. Désormais elles n’auront plus que des numéros. Dans ce film, on parle de l’élevage, bien sûr, mais aussi du cinéma. Au détour d’une phrase, on entend ce qui a motivé les parents d’Hubert à acquérir ferme et troupeau et c’est un peu une motivation semblable qui pousse Hubert à faire du cinéma. On leur a sans doute objecté, quand ils ont commencé, que le métier d’agriculteur n’était pas assez rentable : « Et si ça ne marche pas ? » Le ton est toujours assez enjoué. Jusqu’au moment où Sylvaine déclare : « Je ne veux pas qu’on me filme ! »

La fin de ce film semble s’opposer à la fin de Petit paysan. « Une vache comme animal de compagnie, je veux bien ».


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