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Lettres d'or

Publié le 26 juillet 2019 par Pralinerie @Pralinerie
Je poursuis mes lectures de Bobin, petits livres lumières. Malgré son titre, celui-ci l'est un peu moins pour moi. Ce sont des lettres à la femme aimée. Des lettres qui lui parlent parfois d'elle, parfois du monde, parfois de lui. Il y est beaucoup question d'amour et de solitude. Il n'y a pas d'histoire, pas de sens. Il y a des mots, des éblouissements poétiques. On se promène dans les pages, on picore. Rien n'a retenu mon attention plus que cela. Mais c'était une balade agréable, comme si, à la place des paysages magnifiques que j'espère trouver dans ces livres, j'avais pris un chemin parallèle, celui où l'on croise aussi voitures et bus. 
Lettres d'or Du coup, pas de phrase choc pour moi dans ce titre. J'ai bien aimé ces deux passages mais aucun ne me traverse l'âme.
"Les poètes sont des gens qui ne savent rien faire de leurs mains, sinon des gâteaux de silence, qui leur prennent tout leur temps et qu’ils oublient ensuite, sur une assiette de faïence, au bord de la fenêtre. Les enfants viennent y goûter, puis les bêtes, enfin les morts qui nous entourent et ne tolèrent pas d’autre nourriture que ces quelques miettes, invisibles". 

"Il y a ainsi deux journées dans une seule : celle que l'on vit et qui est fausse, celle qui est vraie et que l'on ne vit pas. On est sur un chemin. On longe une haie, et derrière c'est le même chemin, tout pareil mais désencombré, comme un sillon de lumière tracé d'un seul coup. Ce n'est pas qu'on soit perdu : par habitude, on va tout droit aussi, jusqu'au soir. Ce sont les choses qui nous ont perdu, étant sur l'autre chemin où nous ne sommes pas"
Lettres d'or

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