"Father of the bride" est un disque de petit bourgeois juif new-yorkais (qui vit d'ailleurs désormais en famille à Los Angeles pour une histoire de soleil), de privilégié. Pas vraiment le truc pour grand déprimé, pour gars mal dans sa peau. Mais c'est parfaitement assumé. C'est d'ailleurs parfait : une avalanche de mélodies sucrées toutes plus savoureuses les unes que les autres. Vampire Weekend est indéniablement le grand groupe pop américain de sa génération. A consommer sans modération.
Magazine Culture
N'en déplaise aux fans, "Modern Vampires of the City" est pour moi le moins bon disque de Vampire Weekend, le plus homogène, le moins foufou alors que cette pop réclame de la fantaisie, de l'inspiration tous azimuts. "Father of the bride" renoue avec la folie des débuts, cette pop qui s'en fiche de verser parfois dans le mainstream - "Hold You Now" sert de musique pour une publicité, "We Belong Together" verse allègrement dans la mievrerie - , parce que c'est justement le but premier de la pop, d'être pop-ulaire. Cette pop qui donne envie de chanter, de danser, qui convoque de nombreux styles, et qui au final, se montre nettement plus intelligente qu'elle en a l'air. Leur précédent était très travaillé mais un peu bridé. Il a fallu le départ de Rostam Batmanglij pour que le leader, le génial Ezra Koenig se remette en question et nous serve ce nouvel album qui contient pas moins de 18 morceaux, de quoi tenir au moins tout l'été avec.