Titre : Slade House
Auteur : David Mitchell
Plaisir de lecture : Livre sympa
1959, Nathan et sa mère se rendent à l’adresse prévue dans Slade Alley comme l’indiquait l’invitation. C’est par une petite porte qu’ils entrent dans l’immense jardin et sont accueillis par leur hôtesse, Lady Grayer. C’est la dernière fois qu’ils ont été vus, ils semblent être disparus pour toujours. Neuf ans plus tard, en 1988, Gordon Edmunds part sur leurs traces et suit le même parcours avant de s’évanouir dans cette maison… maudite ?
En pénétrant dans une ruelle aux murs de brique, vous trouverez peut-être la minuscule porte donnant sur Slade House. C’est dans cette maison au style victorien que sévissent Norah et Jonah Grayer, des jumeaux.
Avec « Slade House », David Mitchell reprend le mythe de la maison hantée. Le récit contient les poncifs du genre auquel l’auteur incorpore une dose d’originalité en empruntant le concept de boucle temporelle. Au croisement du paranormal, de pouvoirs occultes et du désir d’immortalité de ses propriétaires, la maison s’adapte aux fantasmes et aux peurs de l’invité.
L’histoire est séparée en cinq parties pour partager cinq points de vue narratifs. Une partie pour chaque personnage ou groupe de personnages ; chacune se déroulant à neuf ans d’intervalle.
La trame est identique pour tous : présentation de l’invité, découverte de la maison, glissement vers l’étrange pour terminer avec la chute. À chaque chapitre, l’angle d’attaque change : on découvre les éléments mis en place d’une autre façon et les pages défilent tant la curiosité est aiguisée.
Ce récit horrifique est bien mené grâce à un environnement soigné et une intrigue cohérente. J’insiste sur l’aspect horrifique qui tient davantage de la frayeur que de la véritable et profonde angoisse.
L’écriture est très visuelle, avec peut-être une projection de l’auteur dans une adaptation à l’écran (?) Le suspense est bien dosé, la partie énigmatique léchée mais j’ai trouvé que les explications traînaient en longueur. Ceci dit, j’ai aimé découvrir ce que cachait la théorie de suasionisme, inventée par l’écrivain.
Même si j’ai aimé découvrir la nouvelle aventure de David Mitchell, je termine sur un goût de trop peu. Découvrir une adaptation de la maison hantée était intéressante mais pas assez nourrissante. Je ne me suis pas attachée aux personnages et ma seule intention tournait autour du pourquoi Norah & Jonah agissaient ainsi et le fonctionnement même de Slade House.
L’auteur a annoncé que tous ses romans font partie du même univers, Slade House s’inscrivant dans cette Continuité. Je n’ai vu que quelques légers clins d’œil « L’âme des Horloges » (suis-je donc une lectrice peu concentrée et pas assez fan ?) ; « Slade House » peut se lire de manière totalement autonome.
Je ne cache pas la seconde cause de mon état d’affamée : Slade House se termine en 272 pages, alors que l’auteur nous emmenait par monts et par vaux – et par 684 pages pour la Cartographie des nuages et par 784 pages pour L’âme des Horloges. C’est un détail sur la forme et non sur le fond de ce roman, mais impactant mon ressenti de lecture.
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Aussitôt arrivé en pile à lire, aussitôt lu. Son arrivée en PAL n’était pas très raisonnable – mais c’était le petit dernier de l’auteur ! – alors je l’ai ajouté à ma liste estivale. Valériane a donné un petit coup de pouce en le sélectionnant pour l’édition de juillet de notre défi Valériacr0.
Cunéipage (Sylvie Sagnes) est aussi entrée dans le pub Renart & Mâtins.