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Il n’y a pas que nous !

Publié le 15 août 2019 par Le Journal De Personne
Vu d'en bas, le mal est infini... vieillesse, sècheresse, détresse... Mais vu d'en haut, le mal est fini, circonscrit, bien réparti. Voltaire n'a rien compris. Leibniz a lui, tout compris : que le mal existe pour celui qui a une vision locale des choses, mais n'existe pas pour celui qui en a une vision globale.

Un enfant qui pleure, un enfant qui meurt, un enfant qui rencontre le bonheur ne font rien d'autre que nous indiquer l'existence d'un ordre de grandeur qui comprend le plus petit comme le plus grand cri de joie ou de douleur mais dont il ne faut retenir que l'ordre de splendeur.

Le dicton dit : il faut de tout pour faire un monde... Et ça correspond mot pour mot à toute la théodicée de Leibniz. Pas d'accalmie sans éclair, sans foudre, sans tonnerre.

Il y a une Justice... et elle intègre tout autant la vertu que le vice.

À tout prendre, il n'y a rien qui puisse nous surprendre. Nous avons à faire avec le meilleur ordre... où le possible, le réel, et le nécessaire ne font qu'un.

Et cet ordre si seulement nous le percevions, nous ne l'échangerions pour rien au monde. Parce qu'il est tout simplement parfait... parfaitement bien conçu. Dieu est partout. L'odieux nul part. Le désordre est dans notre tête et non sur la planète. Le plus tragique nous ramène toujours au plus comique : à savoir que l'homme ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Le loup ne voit que le loup, mais ne voit pas tout... c'est ainsi qu'il se loupe. Voilà tout !

Tout ce qui s'agite dans l'espace passe avec le temps, seule la vérité laisse quelque trace : que deux et deux font quatre quoiqu'on fasse.

Elle n'appartient à aucune paroisse. Tout comme l'éternité.

Elle demeure malgré tout ce qui meurt. Un être disparaît, un autre apparaît... ce n'est ni l'apparition de l'un, ni la disparition de l'autre qui importe... mais l'être en tant qu'être... flux et reflux perpétuel. Justice pour tous : "et pourquoi celui-ci a deux, et celui-là douze ?" dit la limace en faisant une petite grimace... réponse : entre les deux, il n'y a pas de différence si on rapporte deux à deux milliards de milliards ; la différence devient négligeable.

Cessez de dire : Nous ! Nous ! Nous ! dit le pape à tous ceux qui dérapent... parce qu'il y a d'autres que nous en face de nous... d'autres qui nous font face... et il invitait ainsi tous ceux qui ont une vision altérée du monde, à se désaltérer avec une joie un peu plus profonde. C'est Dieu en personne qui nous gronde, pas d'unité sans diversité.

Sans l'impur, que devient la pureté ? Sans l'obscur, que devient la clarté ?

Sans l'altérité, que devient l'identité ?

Le nationalisme est un égocentrisme et l'égocentrisme un prisme d'erreur et de fausseté. Tous ceux qui ont encore et toujours du mal à ouvrir leurs portes aux étrangers ignorent que les étrangers ne forcent leurs portes que pour les secourir, les sauver d'eux-mêmes.

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