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[Critique série] THE HANDMAID’S TALE – Saison 3

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique série] THE HANDMAID’S TALE – Saison 3

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Titre original : The Handmaid’s Tale

Note:
★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis

Créateur : Bruce Miller

Réalisateurs : Mike Barker, Amma Asante, Colin Watkinson, Dearbhla Walsh, Daina Reid, Deniz Gamze Ergüven.

Distribution : Elisabeth Moss, Yvonne Strahovski, Joseph Fiennes, Alexis Bledel, Madeline Brewer, Samira Wiley, Ann Dowd, O. T. Fagbenle, Max Minghella, Amanda Brugel, Bradley Whitford, Christopher Meloni, Elizabeth Reaser, Amy Landecker…

Genre : Drame/Adaptation

Nombre d’épisodes : 13

Diffusion en France : OCS

Le Pitch :

De retour après avoir aidé Emily et la petite Nicole à s’évader, avec la complicité de son nouveau Commandant, Joseph Lawrence, June cherche à prendre contact avec sa fille. Pendant ce temps, les Waterford échafaudent un plan pour récupérer Nicole. Ils se rapprochent pour cela du puissant Commandant Winslow…

La Critique de la saison 3 de The Handmaid’s Tale :

Voilà maintenant deux saisons que la série The Handmaid’s Tale évolue indépendamment de l’œuvre dont elle était au départ l’adaptation. Margaret Atwood, l’auteure du livre, accompagnant néanmoins cette progression et assurant ainsi au récit une forme de cohérence toujours appréciable. Tout particulièrement lors de la très réussie saison 2. Une saison qui se terminait d’une manière pour le moins trépidante, alors que June, l’héroïne incarnée par la toujours impeccable Elisabeth Moss, se rapprochait plus que jamais de la liberté. Une fin également révélatrice des intentions du showrunner, qui comptait visiblement monter dans les tours. Et c’est en effet ce que fait cette saison 3. Au risque de parfois se brûler les ailes…

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Toujours plus

Autant le dire tout de suite : si la saison 3 de The Handmaid’s Tale a un défaut, c’est bien celui-là. Elle en fait parfois trop. June, le personnage principal devenant la victime toute désignée de toutes sortes humiliations et de violences parfois véritablement insoutenables et pas toujours vraiment justifiées par l’histoire et ses implications. June mais pas uniquement tant ici, le propos de la série encourage les scénaristes à toujours plus maltraiter les personnages des servantes sans que ce soit toujours bien utile. Résultat, rapidement, ce troisième acte s’enlise dans une forme d’excès qui finit par un peu desservir le propos. Certains épisodes, ceux qui se déroulent à Washington notamment, avec ces servantes aux bouches cousues (littéralement), s’avérant difficilement supportables. Heureusement, dès que June revient au bercail et que le dénouement de la saison se met en place, les choses s’arrangent rapidement.

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Vendetta écarlate

On remarque aussi que la satire bien virulente des débuts se change progressivement en une espèce de thriller beaucoup plus primaire. Ce qui peut plaire ou déplaire mais qui traduit dans tous les cas un désir de peut-être un peu céder à des canons parfois eux aussi pas toujours très adaptés. Rien de grave mais souvent, la série s’écarte de sa ligne directrice pour foncer tête baissée dans des directions plus simplistes. Même si à l’écran, le résultat s’avère souvent trépidant et qu’au fond, comme le prouve la conclusion, l’émotion n’en pâtit pas trop. Le rythme étant en plus relativement bien géré, malgré un important ventre mou à mi-parcours qui nous encourage à penser qu’avec seulement 10 épisodes, cette saison aurait fait meilleure figure.

Dystopie rouge vif

Quoi qu’il en soit, The Handmaid’s Tale parvient, malgré les raccourcis et les facilités un peu grossières, à rester une grande série, au discours percutant. Contenant suffisamment de détails qui font mouche, elle tape là où ça fait mal sans retenir ses coups et sait ménager ses effets pour nous réserver quelques surprises. Et quoi qu’on en dise, la série sait aussi se mettre en danger, au risque peut-être de contrarier les fans de la première heure, attachés à la tonalité du livre. Tonalité dont la série cherche un peu à se démarquer d’ailleurs. Les acteurs de leurs côté font toujours aussi bien le job, profitant de l’aspiration qu’Elisabeth Moss leur offre pour livrer des prestations sans faille. Reste plus qu’à savoir ce que le showrunner va nous préparer pour la saison 4. En espérant que ce ne soit pas celle de trop…

En Bref…

Moins percutante car plus maladroite que les deux précédentes, cette nouvelle saison contient néanmoins suffisamment de bonnes choses pour convaincre dans sa globalité. De quoi oublier les excès pas toujours justifiés, la violence parfois inutile et les détours un peu hasardeux. La fin se chargeant également de faire oublier les errances de mi-saison, dans les larmes et le sang.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Hulu

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