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Manuel Rocheman Trio rend hommage à Michel Petrucciani au Sunside

Publié le 25 août 2019 par Assurbanipal

Festival Pianissimo

Paris. Le Sunside.

Vendredi 23 août 2019. 21h

Manuel Rocheman: piano

Matthias Alamane: contrebasse

Matthieu Chazarenc: batterie

Ce soir, le trio de Manuel Rocheman joue exclusivement des compositions du pianiste français Michel Petrucciani (1962-1999).

Démarrage en trio. Un air vif et léger. Un soupçon de mélancolie s'envole des doigts du pianiste.

" September Second ". Je reconnais l'air immédiatement même si je ne connaissais pas le titre. La musique est entraînant, tournée vers le haut. Michel Petrucciani à cause de sa maladie, dite des os de verre, était petit, lent dans ses mouvements sauf au piano où sa musique nous élève. Tournée vers le ciel mais sans mystique ni théologie. Ca swingue terrible. Stimulé par sa rythmique, le pianiste nous fait décoller.

La batteur est aux balais mais ce n'est pas une ballade. Un petit air nostalgique mais vif. Montée en puissance du trio avec le batteur aux baguettes . Le trio brode sur le thème en tissant une toile qui nous enveloppe délicatement. Beau solo de contrebasse qui nous porte à des rêves ailés. Le batteur masse aux balais, le pianiste pique de ci de là. Breaks de batterie aux baguettes. Dialogue percutant entre pianiste et batteur. La contrebasse assure le liant de la crème qui monte, bien fouettée. " Thinking of Wayne ", un hommage à Wayne Shorter avec qui Michel Petrucciani a joué et enregistré en trio avec Jim Hall (guitare électrique).

" Bite ". A prononcer avec l'accent anglais même si Michel Petrucciani était certainement capable de le prononcer en français. Intro en piano solo. Manuel Rocheman nous régale avec son toucher. Belle vibration de la contrebasse en résonance avec le piano. Quelques coups de baguettes pour ponctuer. Le trio démarre. Le batteur fait scintiller ses cymbales aux baguettes. Cela mord joyeusement. Ca pulse sapristi. Les tambours roulent. Le trio avance comme un tapis roulant, rapide et massant.

Un air qui swingue. C'est bien ponctué par la contrebasse et le batteur aux balais. Je tape du pied. Un petit interlude romantique. Ca repart et ça balance pas mal à Paris! Le trio monte doucement en puissance. Je ne suis pas le seul spectateur à hocher de la tête et battre du pied. C'est bon signe. Joyeux solo de contrebasse. C'était " Cantabile ". Cf extrait audio au dessus de cet article par Michel Petrucciani en trio. Effectivement, c'est chantant.

" Little Piece in C " . Une composition de Michel Petrucciani basée sur le " I've got rhythm " de Georges Gershwin . Ce que les Jazzmen français appellent un Anatole. Effectivement, ça swingue. Joli break de batterie avec les tambours qui roulent sous les baguettes. Je retrouve la bonne influence de Daniel Humair dans le jeu de Matthieu Chazarenc. Le piano fait repartir le trio.

PAUSE

Les compositions de Michel Petrucciani sont superbes. Le trio de Manuel Rocheman leur fait honneur en les interprétant superbement. Bref, je me régale, en accord avec un public nombreux. Sauf que la semaine de labeur est passée et le marchand de sable aussi. Ma chronique finit donc ici.

Dans la vidéo ci-dessous, Manuel Rocheman joue avec un autre trio " Looking Up " de Michel Petrucciani. Tiré de l'album " I am old fashioned " (2000). Rien à ajouter.


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