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Les merveilleux en Chinois dans les années 1810

Par Richard Le Menn

Les merveilleux en Chinois dans les années 1810

Comme vu dans la dernière gravure du précédent article ( ), dans les années 1810 certaines merveilleuses s'habillent 'à la chinoise'. D'autres estampes évoquent cette 'chinoisomanie', comme la N°63 de photographie ci-dessous à gauche Le Bon Genre intitulée " La Toilette Chinoise ", datant de 1813 et visible ici .

Alors que dans la première, provenant de la série

Les merveilleux en Chinois dans les années 1810
Incroyables et Merveilleuses (Paris, Le Journal des Dames et des Modes, 1810 - 1818), seule la coiffure est dite " asiatique ", dans Le Bon Genre on remarque que la coiffure l'est, mais aussi que la robe et les chaussures le sont. Ce qui caractérise la coiffure, c'est sa hauteur, avec un chignon avec des tresses.

La gravure ci-dessus a été coupée très court. On ne peut donc pas y lire les légendes, mais il s'agit d'une estampe de la série Caricatures Parisiennes, intitulée : " Encore des Chinois " et de 1813. On retrouve la chevelure et la robe 'à la chinoise', pour le reste... il n'y a pas grand-chose rappelant la Chine, mis à part quelques détails comme la moustache ou la barbe effilée des hommes ou le toupet au sommet du crâne de l'un d'entre eux, de même peut-être que les bijoux des merveilleuses, l'ombrelle et les robes.

En France, les chinoiseries sont à la mode dans les arts décoratifs et même parfois les habits depuis que les Compagnies des Indes rapportent d'Asie des porcelaines et des laques parcourues de personnages et de scènes qui paraissent très oniriques pour le monde occidental, tellement qu'un imaginaire se crée d'un Orient fabuleux.

Dans l'Ancien Régime, la France garde donc une vision idyllique et imaginaire, voire fantasmagorique de la Chine. Les chinoiseries font fureur depuis en particulier la seconde partie du XVIIe siècle jusqu'au XVIIIe inclus... et encore par la suite comme on le voit dans cet article notamment. On en retrouve partout, jusqu'à des sortes de pagodes édifiées dans des jardins eux aussi reprenant des motifs 'à la chinoise' de rochers percés, etc.

Au temps des petits-maîtres ici représentés, à Paris, sur le Boulevard des Italiens, les Bains chinois sont en vogue. Il s'agit d'un établissement de bains publics, édifié en 1787 et détruit en 1853. Son architecture imite la chinoise et comprend de fausses grottes desquelles un café donne sur le boulevard, de même qu'un restaurant et une boutique de mode.


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