Partager la publication "[Critique] GOOD BOYS"
Titre original : Good Boys
Note:Origine : États-Unis
Réalisateur : Gene Stupnitsky
Distribution : Jacob Tremblay, Keith L. Williams, Brady Noon, Molly Gordon, Millie David, Josh Caras, Will Forte…
Genre : Comédie
Durée : 1h30
Date de sortie : 21 août 2019
Le Pitch :
Max, Thor et Lucas, 12 ans, entrent enfin au collège. Leur souhait le plus cher : parvenir à s’intégrer. Quand Max est invité à une fête, l’opportunité d’enfin embrasser une fille se présente. Complètement paniqués, les trois amis vont faire des pieds et des mains pour ne pas louper le coche et entrer dans la cour des grands…
La Critique de Good Boys :
Scénariste sur les séries Hello Ladies et The Office, Gene Stupnitsky réalise avec Good Boys son premier film. Un film co-produit par le fameux duo Seth Rogen/Evan Goldberg qui, s’il ne s’est pas impliqué dans l’écriture, fait tout de même peser son influence sur le déroulé des événements. Ainsi, Good Boys pourrait se résumer comme une version pré-ado de Supergrave. Et oui, c’est une bonne chose…
Back to school
Les personnages de Good Boys sont à un tournant de leur existence : l’entrée en sixième, les premiers émois, la nécessité de faire des choix… Un peu comme dans Supergrave donc, où Jonah Hill, Michael Cera et Christopher Mintz-Plasse jouaient des lycéens en route pour la faculté. Good Boys qui, s’il repose sur une intrigue pas vraiment révolutionnaire, sait parfaitement exploiter son postulat pour à la fois offrir des gags tous plus redoutables les uns que les autres mais aussi distiller une émotion inhérente à une réflexion des plus pertinentes sur ce passage délicat de la vie de tout un chacun. Et pourtant, au début, Good Boys semble tout avoir d’une sorte d’American Pie pré-pubère bon marché. Ce qu’il n’est finalement pas tant Gene Stupnitsky sait instaurer une rythmique favorable au bon épanouissement d’un récit plus doux-amer qu’il n’y paraît au premier abord et ainsi beaucoup plus valeureux qu’il n’aurait pu l’être si tout avait été misé sur la pure comédie potache.
Trio de choc
Dans la peau de ces collégiens avides de découvrir tout ce que l’adolescence a à offrir, Jacob Tremblay, Keith L. Williams et Brady Noon s’avèrent aussi impeccables que possible. Tous les trois parvenant à trouver le ton juste, sans tomber dans l’excès. Ni trop naïfs, ni trop fonceurs, ces trois garçons savent se montrer attachants et drôles, y compris quand vient le moment pour le film d’embrasser l’un des plus fameux clichés de la discipline, à savoir la brouille qui précède le dénouement. Car si le fait que Good Boys calque sa dynamique sur celle de Supergrave n’est pas un problème en soi, cela lui interdit néanmoins de faire preuve de trop d’audace. On pourra le regretter mais encore une fois, on rit tellement souvent et on est suffisamment ému pour que ce ne soit pas très dommageable à la bonne tenue de l’ensemble.
La comédie américaine à son meilleur
Un peu sorti de nulle-part, Good Boys parvient à créer la surprise et s’installe sans crier gare parmi les meilleures comédies américaines de ces derniers mois, venant se placer dans le sillage du modèle qu’est Freaks and Geeks, encourageant à la fois l’identification et le lâcher-prise. Tendre et inventif dans ses gags, attaché à respecter les codes qu’il fait siens mais aussi les aspirations de ces jeunes personnages, Good Boys est une réussite, c’est indéniable.
En Bref…
Une vraie bonne comédie, très drôle et attachante, écrite avec beaucoup de sensibilité et portée par une troupe de jeunes acteurs talentueux. Le genre de film qui se regarde encore et encore sans perdre de son pouvoir.
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Universal Pictures International France