Quatre mois après la réédition de leur premier EP éponyme par le très respecté label Domino, le septet londonien Nérija revient avec un album premier album plus envoûté et envoûtant que jamais !
Pour enregistrer le floral Blume, ils se sont retrouvés dans les légendaires Soup Studios, à bord d’une péniche sur la Tamise ! Et dès « Nascence », j’ai comme une impression d’avoir mis un disque de jazz de la très grande époque et, parce que je l’écoute beaucoup ces derniers temps, je pense immédiatement à Henry Mancini et l’intégralité de la bande originale qu’il avait composé pour La Panthère Rose… car, évidemment, je ne pense pas au thème du film, que tout le monde connaît, mais aux autres chef-d’œuvres de l’album.
Oui, Blume est d’entrée aussi efficace que ça, même si bien entendu n’allez me faire dire qu’il s’agit d’albums similaires. Non, ce sont juste les deux disques de jazz que j’ai le plus écoutés ce mois-ci, c’est dire ! Et finalement, ce n’est pas un hasard si j’ai cette sensation de me retrouver dans les années phare du jazz, quand bien même je ne les ai pas connues. En effet, les membres du groupe ont voulu concentrer tout ce qu’ils aiment dans les disques de Teo Macero et Stanley Tonkel avec le génie Miles Davis.
Après la sobriété d’une extrême humilité de leur EP, tout de noir vêtu, Blume vient nous fleurir la vie avec une énergie que je n’imaginais pas aussi magique, je l’avoue, il y a quelques semaines encore. Une vraie révélation !
(in Heepro Music, le 02/09/2019)
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