Magazine Cinéma

The Cottage – Une blonde à forte poitrine et deux pieds nickelés

Par Bebealien

En cette période de renouveau du film d’horreur avec des vrais morceaux de gore dedans, les Anglais continuent à prouver qu’ils ne font décidément rien comme tout le monde. Adeptes de la comédie quel que soit le genre traité, avec des mélanges très réussis comme Shawn of the Dead et son invasion zombie, ou Severance avec son séminaire pour jeunes cadres dynamiques qui part en vrille, les anglais récidivent et nous pondent un ovni, mélange étrange entre comédie, film policier et survival bourrin, avec en prime une blonde à forte poitrine.

The Cottage – Kidnapping Survival à base de blonde

David vient d’embarquer son frère Peter dans le kidnapping de Tracey, la fille d’un ponte local qu’ils veulent faire chanter. Le plan était presque parfait. Sauf que David n’avait pas prévu que Tracey se défendrai particulièrement bien, que Peter soit un gros incapable, que deux tueurs asiatiques soient à leurs trousses et qu’un autochtone particulièrement chtarbé décide de faire le ménage à coup d’instruments agricoles…

L’affiche : regardez là dans les yeux, j’ai dit dans les yeux !

A la lecture du pitch vous conviendrez aisément sur le fait que le script soit un grand mélange de pas mal de choses. Le mélange peut faire peur à priori, mais les rosbeefs sont coutumiers du fait. Shawn of the Dead comme Severance étaient des exemples de réussite dans le mélange des genres. Mais ne risque-t-il pas d’avoir parfois des grumeaux en tentant de mixer des thématiques vraiment différentes ?

Le film est clairement scindé en deux parties. Tout d’abord la gestion du kidnapping, où chaque minute qui passe enfonce un peu plus nos protagonistes dans le n’importe quoi. Ensuite, une fois que le fermier sanguinaire entre en scène, on bascule dans le survival. La liaison entre les deux parties est assurée par une ambiance potache, avec des personnages loosers mais attachants… même si parfois leur bêtise crasse confine à la caricature. Le duo formé par Andy Serkis (c’est lui Gollum dans le seigneur des Anneaux, ou King Kong dans le film éponyme !) et Reece Shearsmith, dans le rôle du frère incapable, est particulièrement dynamique et remplit plutôt bien son cahier des charges, et c’est un point fort du film.

David (Andy Serkis) fait connaissance avec le fermier. Gollum !

Mais le vrai argument de vente de The Cottage, d’ailleurs fortement mis en valeur sur l’affiche, est la blonde Jennifer Ellison. Le procédé reste néanmoins douteux, car ceux qui pensent voir la demoiselle en petite tenue seront déçus, de même que ceux qui pensent la voir interpréter une cruche écervelée. Ici, Tracey est une femme presque plus masculine que ses deux ravisseurs. Elle se défend, mort, met des coups de boule, jure… Bref elle est prête à vendre chèrement sa peau, et surtout à en faire baver à nos pieds nickelés.

Peter (Reece Shearsmith) en train de se faire démater la tête par Tracey (Jennifer Ellison). Ca cogne fort les anglaises !

La transition vers l’horreur qui se fait à mi-film est aussi rafraichissante que déconcertante. D’un côté on voit bien que le script n’est pas assez touffu pour tenir sur la longueur la phase de kidnapping et on est content de voir le film respirer en prenant une autre direction, de l’autre on se demande vraiment ce qui est passé par la tête du scénariste car on tombe vraiment dans le grand guignol.

Du coup, même si cette deuxième partie est plaisante, le quota horreur ne marche pas vraiment sur le spectateur. On ne prend pas parti pour les personnages, à contrario de Shawn of the Dead qui arrivait à faire rire et vibrer en même temps. La faute à des personnages sacrifiés sur l’autel de la bonne vanne et de la tripaille à outrance au détriment de la profondeur. Peter Jackson avait en son temps réussi brillamment l’amalgame avec Bad Taste ou Brain Dead… là on est loin du compte. La deuxième partie n’est pas déplaisante et certaines vannes font mouches, mais je me suis senti beaucoup moins impliqué.

Ne vous fiez pas à son apparence, cette fille est dangereuse !

La bascule d’un style à l’autre est finalement presque trop brutale, certains personnages étant vite éliminés. Du coup on à presque l’impression de voir deux films d’affilée avec une partie du casting identique. Le concept reste sympa, mais franchement pas assez poussé. Et pourtant le film aurait pu aller beaucoup plus loin dans le délire, mais manque finalement d’ambition. Et c’est bien dommage. Allez, je vais retourner regarder Shawn of the Dead.


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (1)

Par Djemaa Pascal
posté le 14 novembre à 17:17
Signaler un abus

Je n'ai pas vu ce film mais l'envie d'aller le voir est bien réalisée! Bravo, Pascal.

A propos de l’auteur


Bebealien 53 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines