Si tu veux savoir une certaine chose et que tu ne puisses y parvenir par la méditation, je te conseille, mon cher et judicieux ami, d'en parler avec le premier homme de ta connaissance que tu rencontreras. Il n'est pas nécessaire que ce soit un esprit subtil ; il ne s'agit pas non plus de l'interroger sur ce qui t'occupe : non ! C'est toi qui dois plutôt commencer par lui conter ton affaire.
Tu écarquilles les yeux et tu réponds que l'on t'a engagé dans ta jeunesse à ne parler que des choses que tu comprends. Mais dans ce cas tu parles avec la prétention d'instruire les autres, et moi je veux que tu parles dans l'intention raisonnable de t'instruire toi-même.
