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L’invention de la neige, Anne Bourrel

Par Maliae

L’invention de la neige, Anne BourrelRésumé : Il fait un froid, cette année. Mais un froid. Du jamais vu. Pourtant sur les pistes des Cévennes, pas un centimètre de neige, les tire-fesses sont à l’arrêt. Une station fantôme…
Si Ferrans pensait faire oublier à sa femme, Laure, la mort de son grand-père, c’est plutôt raté. L’auberge qu’il a choisie pour ses deux filles et pour Laure n’a du Bonheur que le nom. Elle est peuplée d’une patronne obèse, d’un lézard barbu et d’un moniteur de ski aux yeux morts. Et partout : la terre trempée, la boue. Pourtant, Ferrans s’obstine à rester jusqu’à ce que l’imprévu retourne comme un gant cette famille recomposée en apparence bien sous tous rapports.

Avis : J’ai lu ce livre dans le cadre du groupe de lecture auquel je participe. Je ne connaissais pas du tout l’autrice, mais le titre et la couverture, ainsi que le quatrième de couverture, tout cela était intrigant et j’avais vraiment envie de le lire.
C’est chose faites.

Voilà l’histoire de Laure dont le grand-père vient de mourir et qui n’arrive pas à se remettre de cette perte. Son mari Ferrans décide de l’emmener en vacances au ski, et ils se retrouvent dans un coin paumé sans neige. Tout est raconté par la mère de Laure, même si la plupart du temps elle n’est même pas là. En parallèle on a la vie d’Antoine, le grand-père de Laure. Sa vie pendant la guerre, son histoire d’amour, sa fuite en France.

Cette histoire est emplie d’ombres, c’est assez sombre parce que Laure est malheureuse depuis la mort d’Antoine. Parce qu’on sent le froid. Parce que la neige manque, et que rien ne semble aller. C’est très mélancolique, mais tellement bien écrit, terriblement poétique même, que ça se lit comme du flan aux œufs. C’est super agréable. Même si certaines remarques de la mère font grincer des dents, on comprends mieux ensuite. La fin m’a surprise, je ne m’attendais pas du tout à ça.

C’était une très belle histoire, sombre mais un peu douce, un peu amer également. J’ai beaucoup aimé.

Phrases post-itées : 
« Elle ne supportait rien, ni le silence ni les conversations. »

« Il voulait qu’elle se repose un peu, il le fallait bien, elle aurait le temps de le pleurer, il était mort pour longtemps. »

« Des morts, Laure préfère garder l’image des vivants. »

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