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Sable Blanc rentre à la maison

Publié le 25 septembre 2019 par Le Limonadier @LeLimonadier

Sable Blanc, c'est le petit gars que l'on suit depuis un moment au Limo. Souvenez-vous, en 2015 nous sortions la première " première " du monsieur,Surface - When Your Ex Wants You Back (Sable Blanc Remix), et une de ses premières interviews (vous pouvez aller y jeter un oeil ICI). Quatre ans plus tard, ce n'est plus la même approche. Sable blanc a gagné en maturité, en technique et en constance. Et quand il nous fait découvrir son premier album Homecoming sur Salin Records, le coup de foudre est immédiat. C'est pour cela que je (Polair) vais basculer à la première personne (de plus en plus, de temps en temps), car cette review n'est pas qu'un élément de promo, c'est aussi et surtout une envie de partager avec vous mon expérience avec cet album. Cheers.

Commençons par le commencement, cet album est un voyage. Musical, le voyage. Retranscription d'un séjour à New York effectué par Sable Blanc. Et qui dit voyage, dit cheminement, or ce cheminement est tellement naturel que l'on oublierai qu'il y a une construction réfléchie derrière. Tout commence avec le morceau " Affogato in Red Hook" , qui est une intro progressive travaillée autour de l'évolution des synthés sans aucun beat.

Une mise en bouche qui permet d'aborder " Ride On The Ferry " avec bienveillance et surtout beaucoup d'attentes. Est-ce qu'il y aura une rythmique après ? Comment ça va s'annoncer ? Est-ce ça va continuer sur ce délire planant ? Réponse positive à toutes ces questions ! Partant sur une deep House un peu naïve, tout en douceur, je trouve que les sonorités aériennes qui accompagnent le thème sonnent parfaitement avec l'évolution du track.

Le troisième morceau " Limo And Theatre " s'inscrit dans un mood plus jazzy. Un sax (ou un autre cuivre, je suis mauvais là dessus) imprime sa présence dès les premières mesures, et s'inscrira comme étant le fil conducteur du morceau. Après une phase épurée, le morceau se développe et grandit. L'espace sonore est rempli, la deepness du track s'exprime et ça y est, je me sens rentrer dans l'album. Immersion accomplie.

" On A Lighter Note " commence sur des drums plus conventionnels, un kit de batteries qui sonne analogique, un clavier qui se développe... l'éclosion s'opère. La rythmique devient plus soutenue, des pads se mettent en place et Sable Blanc prend son envol. Ce morceau marque un premier tournant dans l'expérience qui nous est offerte, on sort du 4/4 basique pour rentrer dans une sorte de mouvance broken beat. Ça gagne en complexité et ça, c'est vraiment kiffant !

Après cette phase breakée, " I Almost Lost My Hat " annonce un retour vers des contrées sonores plus conventionnelles. Un rythme carré, une alliance pad / clavier et un ressenti House quasi immédiat. Attention, il ne faut pas croire que nous sommes dans le banger de peak time en club, mais plutôt sur le genre de morceaux que je passerais bien pendant que les saucisses grillent sur le barbec' (haaa l'été...).

Je ne sais pas vous, mais ce bel apéritif m'a mis bien en appétit, il est plus que l'heure d'attaquer la pièce de résistance. Les petits boudins antillais sont partis comme des petits pains et la côte de bœuf commence à frémir sur le grill, l'ambiance est à son climax. Le vent souffle et les première notes de " Season 9 (Part 1 & 2) with Comfy Bella " résonnent.

La grande détente, voilà comment qualifier ce sentiment qui m'habite. Il me semble entendre un petit clavier jazzy qui s'affirme ainsi qu'une rythmique qui se précise mais le tout part en freestyle comme une session de " questions - réponses " entre musiciens avertis. Après un break, le morceau prend de la dimension, s'affirme, et t'invite à kiffer. Quelques variations me laissent penser qu'il se termine, mais non. Une variante prend place, des hats breakés arrivent et une nouvelle phase s'offre à mes oreilles, et aux vôtres aussi du coup. Enjoy.

" Face 2 Face With Liberty " est une belle redescente... Pour ceux qui ont déjà visités New York, ce morceau colle parfaitement à l'attente que l'on a lorsque l'on est sur le ferry et que la grande dame s'élance devant nous. L'histoire du lieu, le fait qu'en tant que français cela nous parle ou les gens autour qui sont dans l'attente de visiter la dame de fer font que ce voyage nous parait long. C'est avec brio que Sable Blanc retranscrit tout cela.

L'avant dernier morceau intitulé " East Graffiti " s'inscrit quand à lui dans une autre dimension. En effet, on va retrouver trois styles de rythmiques différentes, du 4/4, du breaké et du Hip Hop. La constante est établie autour des pads qui font le lien entre toutes les phases.

Pour finir, l'album Homecoming de Sable Blanc se conclu sur une petite douceur qui prénomme " Yakima Pepperoni" . C'est une pure instrumentale autour de laquelle on va retrouver tous les éléments musicaux présents dans l'album, à l'exception des rythmiques. Le voyage touche à sa fin, le rêve s'évanoui et je me sens attérir. L'innocence commence déjà à s'éloigner.

Après avoir passé quasiment 45 minutes avec le projet que Sable Blanc nous offre, je suis triplement bluffé. Bluffé par la cohérence entre les morceaux, bluffé par la qualité de la production et bluffé par le voyage que je viens de vivre. Bravo Adrien, c'est un très beau projet que tu nous proposes, merci !

Maintenant, je ne peux que vous inviter à chopper le disque par ICI ! Celui-ci sera disponible le 27 septembre, mais vous pouvez le pré-commander tranquillement avant, comme d'hab. Pour finir, un petit mot sur Salin Records, allez checker l'interview et l'excellent mix qu'ils nous ont accordé l'année dernière ! Le mix est très lourd, les releases très très lourdes aussi, alors gardez ce label dans votre scope, conseil d'ami 😉


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