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Alrin, Tome 2 : La perdition du fou d’Henri Nestière

Par Fildediane @fildediane

Alrin, Tome 2 : La perdition du fou d’Henri NestièreTitre : Alrin

Tome 1 : La perdition du Fou

Auteur : Henri Nestière

Éditeur : Autoédité

Genre : Fantazy

Format : PDF

Nombre de pages : 327

Fiche Bibliomania

***ATTENTION PROBABLES SPOILERS***

Pour ceux qui n’ont pas lu
« Alrin, tome 1 : La vengeance du fou »

Résumé de l’auteur

« Depuis que l’épidémie s’en est allée, un nouveau Clèr a pris les commandes de Crovunstan qui pense ses plaies. Mais la ville n’a pas le temps de souffler que des rumeurs parcourent le royaume et commencent à hanter les rues du quartier de Vine. Des enfants seraient arrachés aux bras de leurs parents et personne ne semble prendre cela au sérieux. Continuant de s’enfoncer dans l’alcool, si Alrin commence à s’intéresser à l’affaire, l’adversité pourrait bien se révéler encore plus redoutable que lui. »

Mon avis

Je remercie encore une fois, l’auteur, Henri Nestière, pour me permettre de le lire à nouveau et surtout suivre son Alrin !

L’histoire

Plus d’épidémie, de nouveaux dirigeants mais les hommes restent des hommes, les voleurs, les bandits sont toujours présents et actifs et Alrin, malgré sa vengeance assouvie, parcourt les rues sur son cheval et maintient l’ordre seulement par sa présence. A peine sortis, d’une redoutable épidémie, les habitants de Crovunstan sont en proie à des rumeurs de disparitions d’enfants. Tout commence dans les bas quartiers, et c’est bien connu, on n’écoute pas les pauvres… Jusqu’à ce que la peur et la colère s’empare du quartier de Vine ! Un mort de trop, il n’en fallait pas plus pour qu’Alrin se retrouve mêlé au destin de ces enfants kidnappés; et il agit comme toujours en s’oubliant et au détriment de sa survie.

Les personnages

Alrin : Le Träck Maingalf, le fou du royaume d’Hantre; oui peut-être mais personne ne le connaît aussi bien que sa folie, que sa Zylis; L’alcool le ronge mais pour ce qu’il en a à faire, du moment que sa défunte épouse reste auprès de lui. Il fait son travail tant bien que mal, les bandits, les vauriens le craignent, car Alrin est juste et tenace, et la violence qui le prend parfois, surprend toujours son adversaire. Quelques bandits ont appris à le respecter, même à l’apprécier mais cela il ne le voit pas non plus. C’est un homme de justice et il ne peut pas rester indifférent à la détresse des habitants de Vine, aussi vauriens soient-ils…

Ragen : Gentilhomme de la noblesse et beau-frère d’Alrin, sa famille a été décimée et il semble supporter difficilement la solitude. Alors il va rompre sa solitude et d’une pierre deux coups va honorer la mémoire de sa sœur Zylis; Il est devenu un homme d’affaire; renouer avec Alrin sera un plus grand défi, encore et il sait qu’il a tout à y gagner à apprendre à connaître son beau-frère.

La Plume, le Scénario

Quel plaisir et en même temps quelle douleur de retrouver Alrin; comme Onyris, j’éprouve presque de la tendresse pour cet homme inconsolable, personne ne peut malheureusement l’aider dans sa douleur;

L’épidémie est stoppée, les familles Royenn et Downstend sont anéanties; Alrin erre dans les rues à sa charge, seul et désœuvré plus aucun but pour lui maintenir la tête hors de l’eau… Il sombre doucement mais surement, en proie à des accès de violence imprévisibles contre les gens lâches et indifférents à la misère et à la douleur des autres… Il maintient l’ordre dans les rues à sa charge grâce au respect mais aussi à la peur qu’il inspire au pire des brigands.

Au travers des mots de l’auteur, j’ai ressenti cette peine, ce désœuvrement, cette vie vide de tout sens que l’alcool apaise de moins en moins. Que c’était dur de lire la déchéance, la perdition d’Alrin; Le voir se diriger droit vers les ennuis, droit vers un non retour inévitable. J’ai vraiment senti qu’il n’avait plus rien à perdre et c’était douloureux à lire … Et là on sait que rien ni personne ne pourra apaiser cet homme; Allun et Onyris ont compris qu’ils pouvaient juste être présent, l’écouter et le restreindre un peu contre cette envie destructrice. Quant à Ragen, il a peut-être trouvé de quoi raccrocher à Alrin, mais c’est un mince fil de lumière

Dans ce tome 2, Alrin n’a plus foi en l’être humain, seuls quelques uns ont le privilège d’avoir son respect; Et cette fois, sa folie le freine dans son besoin de violence, dans son besoin de frapper et se faire frapper; Quand il faut elle l’apaise, mais elle sait aussi, on dirait qu’elle a compris qu’elle ne pouvait plus l’arrêter face à l’inéluctable. Par moment on retrouve cette folie sombre et sanguinaire qui le pousse dans l’obscurité et la lectrice, que je suis, comprend ses actes, et comprend surtout ses raisons… mais en même temps j’ai surtout compris qu’il n’avait plus rien à perdre et peu lui importait les conséquences; ça m’a rendu triste…

J’ai les réponses aux questions que je me posais à la fin du « tome 1 : la vengeance du fou », désespéramment…

J’ai aussi retrouvé, dans ce tome 2, cette notion d’injustice entre les classes sociales; Encore plus marquée par le fait que des enfants disparaissent mais tant que ça ne touche pas aux bourgeois et aux nobles, il n’y a pas nécessité de faire une enquête; et ça Alrin a beaucoup de mal à le supporter. De même que le bourreau n’est pas inquiété car il fait partie de la haute société…

Face à cette injustice là, le peuple enfle de colère; le sujet est douloureux puisqu’il s’agit d’enlèvement d’enfant, et bien pire encore. Aveuglé le peuple en arrive aux extrêmes, mais le pire dans tous ça c’est qu’en lisant les lignes de ce passage malheureux, je me suis retrouvée comme le peuple à penser également au voleur d’enfant, étant complètement dans l’ambiance tendue du moment, j’ai compris qu’une étincelle pouvait tout faire dégénérer très très rapidement et déraisonnablement !

Ce tome est entièrement tourné sur Alrin, ses états d’âme, son courage d’affronter l’injustice et d’essayer d’y remédier au détriment de sa personne et de son devenir.

Et cette couverture lui rend bien, on voit un homme résolu, déterminé qui n’a peur de rien et qui n’a plus rien à perdre …

En Bref

Quel tome difficile et marquant !

Définitivement je suis attachée à Alrin peu importe qu’il soit fou, alcoolique et justicier (je veux dire… malgré la loi); c’est un homme fou de tristesse et épris de justice à s’en oublier lui-même.

Merci Henri Nestière, pour me faire ressentir tout ça rien avec vos mots mais aussi pour me pousser à la réflexion et à la compréhension du monde qui nous entoure;

C’est comme ça que je conçois la lecture !

Alrin, Tome 2 : La perdition du fou d’Henri Nestière


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