Du 17 octobre au 9 novembre 2019 - Vernissage jeudi 17 octobre à 18h30
www.galerielaporteetroite.jimdo.comRita Parker et Rose Lemeunier nous présentent ici des photographies qui explorent les limites du monde extérieur. Par un geste spécifique, elles interviennent sur le support photographique lui même, superposant ainsi un discours au discours. Perforations, hachures, oblitérations, froissages se mêlent désormais à l'image initiale, la précisant, la mettant aussi parfois en danger.
Gilles Boudot
" Intervenir au crayon blanc, parfois ajouter des lignes de peinture, du collage. Ces pièces deviennent des tirages uniques retravaillés manuellement.
Dessin, peinture, collage viennent nourrir le langage plastique de la photo, en le faisant parfois vaciller, jetant un voile ou au contraire focalisant sur une partie de l'image.
Chaque élément graphique ajouté à la photo originale agit comme un indicateur, un code de lecture.
Dans ce travail, il y a une double décision de segmenter et de s'approprier le réel.
Il s'agit d'abord de choisir le cadrage lors de la prise de vue et ensuite lors du travail en atelier, la volonté de diriger le spectateur vers un point en particulier, qu'il est libre de rejeter ou d'accepter. "
Rita Parker
"Rose Lemeunier creuse et trace des passages : la traversée du paysage se stratifie d'une traversée de l'image.
En couvrant ou entaillant des photographies qu'elle rapporte de déplacements, elle retire du visible pour faire surgir des nuées impalpables ou des présences évidées.
Par ce délicat grignotage (au sens urbain), point par point, la représentation est mise en faille et se retranche pour laisser place aux mouvements d'un Déluge empruntés aux dessins de Léonard De Vinci.
C'est alors qu'un autre espace se dessine, sans lieu assigné ; il n'a lieu qu'en dérive de la surface de l'image, vers l'avant ou l'arrière, oscillant entre ici et ailleurs.
Sur fond de terrains vagues devenant matrices, les derniers dessins diluviens se renversent, détachent et décalent par jeu de pochoir, pour déployer leurs troublantes fluctuations, hors de tout repère architectural. "
Anaïs Lelièvre , novembre 2017