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Au cœur de nos filières : voyage en Camargue

Par Marieduclain
Au cœur de nos filières : voyage en CamargueVous le savez, chez Priméal, les filières sont un engagement de cœur et d'âme. Pour le prouver, les agriculteurs partenaires de la filière Riz de Camargue Bio ont ouvert les portes de leurs rizières. Retour sur un voyage riche en émotions et en découvertes, au cœur d'une culture de tradition chère à Priméal.

Un weekend au cœur de la filière Camargue

Pour découvrir la culture de ce riz si précieux, Priméal a embarqué quelques chanceux·se·s pour un weekend sous le soleil. Au programme, deux jours dans un mas, des repas bio gourmands, une visite guidée de l'étang du Fangassier pour découvrir l'impact de la culture du riz sur un écosystème unique et surtout, la rencontre de deux agriculteurs passionnés et engagés. Vous connaissez au moins l'un d'eux, son visage orne les paquets verts de Riz bio de Camargue Priméal ...

Marc Thomas et Jacques Mailhan, producteurs de riz à Arles, ont donc accueilli les curieux·ses sur leurs terres. Ils leur ont détaillé les spécificités du riz de Camargue, avant la découverte du stockage, de l'usinage et du conditionnement des précieux grains dans les ateliers à proximité. Une visite conclue comme il se doit par une dégustation du champ à l'assiette, avec des recettes au riz de Camargue, bien sûr !

La culture du riz, un trésor camarguais

Demandez-leur, ils vous diront que la culture du riz de Camargue bio est un métier autant qu'une passion. Au cœur de leurs champs irrigués par le Rhône ou le canal des Alpilles, Marc Thomas et Jacques Mailhan composent avec les flamands roses qui piétinent et mangent le riz, avec les écrevisses américaines qui creusent des galeries provoquant des fuites, avec les charançons dévorant les racines... Mais aussi avec des conditions climatiques changeantes, sur des champs impérativement plats pour assurer l'homogénéité de la surface irriguée. Le tout, avec un niveau d'eau à réguler de près.

Autant vous dire que la culture du riz de Camargue ne s'improvise pas, et exige des connaissances pointues en agronomie, d'autant plus en bio. Puisque particularité du bio, justement, la culture s'effectue en rotation à cinq ans avec la luzerne, le blé ou le tournesol, chacun apportant sa contribution pour concilier rendement et préservation des sols. Le riz affiche un rendement élevé mais appauvrit les sols, la luzerne produit peu mais les nettoie. Et au passage, le riz permet aussi de dessaler des terres situées au niveau de la mer, contribuant à la survie d'un écosystème rare.

Du riz paddy au riz de Camargue

Sous le ciel camarguais, Marc Thomas et Jacques Mailhan ont présenté à leurs visiteur·se·s le riz paddy. Ce riz brut sorti du champ dispose d'une épaisse écorce qui protège le grain durant son stockage, jusqu'à la phase de décorticage. L'écorce devient alors la balle de riz, utilisée pour l'isolation ou la litière des chevaux, et le grain devient le riz... Complet, demi-complet ou blanc selon l'intensité du blanchissage, bravo, vous suivez.

On vous résume, mais sachez que le processus est aussi délicat que complexe. À sa sortie des champs, le riz paddy est gorgé d'eau. Il doit être nettoyé et séché à l'air chaud pour descendre de 20 à 14% d'humidité. Il est ensuite stocké un an avant d'être décortiqué grâce une technique d'abrasion mécanique bicentenaire, trié pour éliminer les grains trop verts, passé à l'épierreur puis au détecteur de métaux, blanchi jusqu'à quatre fois pour le riz blanc, à nouveau trié pour éliminer les brisures... puis, enfin, trié par couleur !

Le riz bio de Camargue Priméal, du champ à l'assiette

Chez Priméal, les filières font partie intégrante du produit final. Voilà pourquoi les ateliers de transformation du riz de Camargue Bio Priméal se situent à proximité des rizières d'Arles, plus grosse commune en bio de France ! Cas unique en Europe, la filière se concentre sur un périmètre géographique restreint entre le champ et le produit fini. C'est ce périmètre qui permet un usinage très court et sans camion pour le transport, donc un bilan carbone réduit. Quant à la qualité du riz, elle est assurée en amont, via des contrôles réguliers depuis les champs jusqu'aux ateliers.

Résultat ? Un riz de Camargue IGP (Indication géographique protégée), un site employant 28 personnes dont 3 pour la qualité, 2 millions de paquets de galettes de riz par an... Et la preuve que performance peut rimer avec sécurité et bien-être. Puisque comme le résument les agriculteurs partenaires Priméal, " quand on parle de filière, on parle de relations humaines. Apprendre à se connaître autour d'ambitions communes, c'est ça, construire ". On ne l'aurait pas mieux dit.

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