Sex Friends – Où tu veux, quand tu veux ! de Louise Valmont

De quoi ça parle ? Tout a commencé par une dispute.

Entre Alec et Norma, c'est explosif dès le premier jour ! Il est fêtard, arrogant, charmeur... et il met la musique à fond. Elle est vive, déterminée, joyeuse... et veut briser sa chaîne hi-fi. Ils sont voisins, s'attirent, s'agacent, et ne veulent surtout pas de relation ! Alors un contrat de sex friends, c'est l'idéal...

Ou plutôt le début des emmerdes !

Mon avis :

Le dernier livre de Louise Valmont m'avait beaucoup séduite, alors dès que celui-ci est sorti, il a fallu que je me le procure. Si l'histoire est sympathique, elle ne m'a pas laissé un sentiment aussi puissant que l'autre. C'est agréable mais pas inoubliable.

Norma arrive à Boston pour démarrer une nouvelle vie avec un nouveau travail. Il est certes alimentaire mais elle travaille pour la fameuse Boston Review. Qui dit emménagement, dit également nouveaux voisins. Or dès le premier jour, elle fait connaissance avec Alec, son voisin du dessus. Fêtard avéré et arrogant, il est également sublime. Entre les deux, c'est un feu d'artifice : ils commencent par se hurler dessus pour mieux se séduire. Mais ils sont sur la même longueur d'onde : ils prennent du bon temps ensemble mais sans engagement. Enfin c'est ce qu'ils croient ! Parce qu'à se côtoyer quotidiennement ils apprennent à se connaître et s'apprécier.

Le récit est la plupart du temps traité avec humour, entre Norma et Alec les joutes verbales sont légion. Pourtant ce qui va les rapprocher est plus dense. Chacun de leur côté, ils ont un passé à digérer. C'est certainement cela qui fait qu'ils n'ont aucune envie de s'engager dans une histoire amoureuse. Ils sont effrayés à l'idée de souffrir encore une fois. Ils vont être une épaule sur laquelle l'autre va pouvoir s'appuyer. L'histoire est plaisante et bien menée mais il lui manque quelque chose. Un petit supplément d'âme, peut-être !

J'ai détesté Alec dès le début et la façon dont il a congédié Norma après leur nuit, je crois l'avoir traité de " connard ". Mais au fil de la lecture, l'auteure le rend plus humain et plus fragile. Il a finalement des circonstances atténuantes. Jeu dirais même qu'à la fin, je le cataloguerais comme un homme bien.

Quant à Norma, elle représente l'auteure en devenir par excellence : drôle, sensible et un peu folle. Elle sait ce qu'elle veut et n'hésite pas à le prendre. Son éloignement de Floride va lui permettre de relativiser ses relations avec sa famille. Elle va finir par faire la paix avec elle-même.

En plus des personnages principaux, on fait connaissance avec des personnages secondaires importants comme Oscar ou hilarants comme la voisine sourde. Cela plante un joli décor en toile de fond. Malgré tout, je n'ai pas été transportée. Je ne serais pas mettre le doigt sur le pourquoi précisément. Peut-être sont-ce plusieurs choses : un traitement un peu rapide des sujets ou une histoire finalement très classique et plutôt prévisible. Cela reste une bonne lecture néanmoins.