Le psych-tropical-rock ?! Je découvre tout comme vous grâce à Indianizer. Depuis sa formation en 2013, le groupe turinois se veut à la croisée de la musique krautorock, la tropicalia et la pop psychédélique, c’est-à-dire que ses références vont du groupe culte Can aux ultra-tendance Animal Collective, en passant par les Brésiliens Os Mutantes ou les Britanniques Django Django.
Avec leur troisième album à ce jour, on peut effectivement entendre un patchwork de langues tout au long de Nadir : l’anglais, l’espagnol et le français. Musicalement, tout a été dit plus haut… c’est-à-dire que vous ne savez absolument pas de quoi il s’agit tant que vous ne lancez pas l’album car si l’on aurait envie de penser à King Gizzard And The Wizard Lizard, les Italiens évoluent eux-aussi dans leur propre univers arc-en-ciel.
L’initiale « New millenium labyrinth » impose d’entrée de jeu une musique sans concession et incroyablement immédiate – et l’on ne se rend même pas compte que la chanson ne dure que neuf minutes… À coup sûr, une seule écoute vous rendra « accroc » à Indianizer comme ce fut le cas avec moi !
Les cinq chansons suivantes retrouvent des bases plus sereines puisque le chant s’installe davantage et les durées s’écourtent pour nous distiller une ambiance assurément plus pop qui fait des merveilles aussi bien sur « Reyna querida » que sur « Aya puma » qui clôt Nadir de façon tellement abrupte qu’il est impossible de ne pas se dire que la prochaine fois on mettra l’album en lecture répétée continue. Du coup, j’y retourne !
(in Heepro Music, le 21/10/2019)
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