« One True Pairing tire son nom d’une fiction créée par des fans sur Internet, vous écrivez la relation idéale dont vous avez toujours rêvée. L’idée du prince charmant et de la princesse sans défense qui vécurent heureux n’est pas du tout amusante. »
En vrai bon adorateur de son ancien groupe, et suite à l’excellent Diviner de Hayden Thorpe il y a quelques semaines, tout me laissait présager que le retour d’un second membre de l’un de mes groupes anglais fétiches ne pouvait pas lui non plus être une déception.
Bien sûr, à l’annonce de la séparation des Wild Beasts après cinq albums, je savais que les membres choisissaient en réalité de continuer en suivant leurs propres voies. Il s’agissait d’un sentiment partagé de déception mêlée d’excitation, sûr de moi que j’étais.
Au final, nous y voici dès cette année. Le chanteur Tom Fleming – qui est l’un des éléments déterminants de mon adoration première de l’album Smother – revient avec sa voix toujours aussi chaude, vibrante, brute et envahissante, dans un style qui s’éloigne assez radicalement de ce qu’il faisait au sein de son groupe. Il cite Bruce Springsteen, Tom Petty, Depeche Mode (« Dawn at the factory » ressemblerait presque à un titre sorti des tiroirs des années 80 du groupe culte) ou Swans parmi ses références.
Plus que jamais avec son premier album solo One True Pairing, les influences de Fleming se développent dans un univers très intime mais qui aborde le contexte actuel du Royaume-uni. « Ce pays traverse un moment terrible et tout le monde dans l’art semble s’en foutre », précise-t-il, ajoutant « Je voulais écrire sur le monde réel, je ne voulais pas qu’il s’agisse d’un disque artistique plein d’assurance et de bon goût, c’est du néo heartland rock ».
Ai-je donc vraiment besoin d’insister davantage pour que vous l’écoutiez ?
(in Heepro Music, le 23/10/2019)
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Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble