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Mixshake & Interview | Girls of the Internet

Publié le 24 octobre 2019 par Le Limonadier @LeLimonadier

On vous parle d'un de nos coups de coeur house du moment : Girls of the Internet. Nous l'avons tout d'abord découvert avec une première release de qualité sortie sur Classic music company, sub label de Defected. Puis on a suivi de près le bail, et on peut vous l'affirmer désormais : c'est de la grosse frappe. House, vocal soul, tempo qui groove et beats bien marqués qui donnent inlassablement envie de bouger, ces productions semblent être nés pour nous plaire. On est allé poser des questions à Tom derrière ce super projet et il nous a cuisiné un super Mixshake pour l'occasion. Jetez vous dessus 😉 Et bon appétit bien sur.

Hello, peux tu te présenter à ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Je m'appelle Tom aka Girls of Internet, quiun projet musical aux différentes influences qui se rapproche des mouvements House & Garage. Je fais des tracks, avec des paroles, ce ne sont pas juste des morceaux répétitifs pour les clubs.

Pourquoi as-tu choisi ce nom de scène ?

Il vient des Eighties Ladies et de leur album Ladies of the 80's. Eighties Ladies était un supergroupe de femmes incroyables, aucune d'elle n'a réellement percé à cette époque. Il y avait Sylvia Striplin, dont j'ai été obsédé pendant des années et qui est l'une de mes chanteuses préférées, mais aussi Susan Beaubian, Marva Hicks, Vivian Prince, Denie Corbett, toutes sont apparues sur différents morceaux disco mais aucun hit. L'album a été produit par Roy Ayers et Edwin Birdsong qui étaient au sommet de leur art, Rick James aurait même travaillé sur la coproduction apparemment. C'est un album à part, au style tellement unique, qui résonne tel un manifeste punk féministe, un album que l'on garde en mémoire, alors j'ai piqué son nom. J'adore le fait que certains trouvent notre groupe offensant.

Qui se cache vraiment derrière Girls of Internet ?

C'est tout d'abord moi Tom, qui produis et écris tous les morceaux, mais c'est aussi un groupe. J'ai une petite équipe de musiciens à qui je fais appel pour réaliser ce que je veux, et je travaille aussi avec des chanteu.r.se.s et lyricistes.

Qu'est ce que les drab queens ?

Au fil de ma vie, j'ai eu des courtes obsessions . Lorsque j'ai choisi un nom pour le label, j'étais (et je le suis toujours) obsédé par les drag queens. Je pense qu'être artiste et être drag est quelque chose de similaire, tu as cette personnalité que tu présentes au monde, mais au lieu de créer un album, une peinture, ou une sculpture, l'art du drag réside dans sa représentation. En gros, je suis une version ennuyeuse du drag queen !

Comment en es-tu venu à la production ?

J'ai eu deux affaires qui ont fait faillite de manière spectaculaire, j'y avais investi toute ma vie d'adulte, et j'étais vraiment à une période difficile de ma vie à essayer de gérer les retombées. J'avais besoin de garder une connexion avec la musique, alors j'ai commencé à faire des trucs sur une machine, que j'avais dégoté pour pas cher. La première chose que j'ai créé a été " When U Go ". J'avais gardé l'adresse email de Luke Salomon quand je travaillais dans le management d'artistes, alors je lui ai envoyé mon morceau et il l'a signé. La foi, d'habitude tenace, que j'avais dans mes initiatives avait disparu à ce moment-là, et je nageais en plein désespoir, cela m'a fait entrevoir une petite lueur d'espoir.

Quel est le morceau que tu as sorti dont tu es le plus fier ?

" When U Go " sans l'ombre d'un doute. Sans ce moment, et sans Luke donnant sa chance à un idiot potelé et vieillissant, j'ignore où j'en serais aujourd'hui.

D'où te viennent tes inspirations ?

Je trouve mes influences en dehors de la scène musicale actuelle. Beaucoup de morceaux house qui viennent de sortir me laissent de marbre. Je trouve plus d'inspiration du côté de Rammellzee, Spike Jonze ou RuPaul's Drag Race. Musicalement, c'est changeant : j'adore le travail de production de Luther Vandross, mais j'entends uniquement parler de lui en tant que chanteur ou arrangeur pour Bowie, mais sa musique m'inspire tellement, surtout son travail pour d'autres artistes. Pepe Braddock est incroyable, c'est un véritable artiste qui fait son truc, de ses titres house samplant du disco de tout âge, à cette énigme qu'il est devenu aujourd'hui, cela rend humble. Je suis toujours obsédé par le son des années 90, ajual, Ian Pooley, early Basement Jaxx, Blaze, Mood II Swing, Armand Van Helden, DJ Q, Planet E, Fragile. Mon obsession du moment c'est Lipps Inc. Les drag queens que j'adore en ce moment sont Juno Birch, Luscious Massacr, Alexis Stone & Akeria Chanel Davenport.

Quel est le morceau que tu aurais rêvé produire ?

J'adore produire mes propres morceaux! Il y a des titres que je garde en tête, j'adore m'en inspirer sans me les approprier, j'ambitionne de produire des albums à la hauteur de 'Around The House' d'Herbert, et 'Give Me Your Love' de Sylvia Striplin. Je suis aussi obsédé par " Makeup " de Vanity 6 RN.

Si tu devais te présenter à travers une chanson, laquelle serait-elle et pourquoi ?

Je peux choisir mon album SYRUP ? Je pense que c'est celui qui est sorti qui représente le plus mes nouvelles idées, ce que je veux présenter au monde.

Quels sont tes prochains projets et sorties ?

Samplers & Drum Machines Mixtape part 2 est prêt. Mon single 'We Fell In Love On The Dancefloor' est terminé. Je prépare mon prochain album, qui est terminé musicalement, il ne reste plus qu'à écrire les chansons. J'espère réaliser un projet avec la grande Linda Muriel un jour.

La question du Limonadier, si tu étais un cocktail ou une boisson, lequel serais-tu et pourquoi ?

Un Long Island Iced Tea, car c'est putain de ridicule et il y a un peu de tout dedans.


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