[Critique] HAUNT

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Titre original : Haunt

Note:

Origine : États-Unis

Réalisateurs : Scott Beck, Bryan Woods

Distribution : Katie Stevens, Will Brittain, Luryn Alisa McClain, Shazi Raja, Justin Marxen…

Genre : Horreur

Durée : 1h33

Date de sortie : 18 octobre 2019 (Prime video)

Le Pitch :

Un groupe d’amis profite du soir d’Halloween pour visiter une attraction réputée extrême non loin de chez eux. Une maison hantée tenue par des psychopathes bien décidés à ne jamais laisser sortir leurs visiteurs…

La Critique de Haunt :

Réalisé et écrit par les deux scénaristes de Sans un bruit, le film de John Krasinsky avec Emily Blunt, Haunt est de plus produit par Eli Roth. Un gage de qualité ? Plus vraiment non si on en juge les derniers « faits de gloire » du cinéaste. Mais cela dit, en soi, Haunt constitue le genre de « friandise » parfaite pour se faire peur. Le soir d’Halloween ou pas d’ailleurs…

Maison de l’horreur

Avec son pitch simple, qui surfe un peu sur la mode des escape games et autres maisons hantées en forme de trains fantômes (sans le train), Haunt s’apparente à un jeu de massacre parfois assez pervers et relativement bien rythmé. Et au fond, peu importe que les personnages répondent tous à des stéréotypes bien précis et que l’héroïne, qui cristallise tout du long l’attention avec son trauma difficile à surmonter et son caractère plus « à l’écart », évoque de nombreuses productions. Scott Beck et son compère Bryan Woods n’ayant de toute façon pas pour but de nous livrer une étude de cas profondément poussée ou encore un discours politico-social. Eux, ce qu’ils veulent c’est plus ou moins nous proposer ce que recherchent leurs personnages : des frissons et du gore, avec moult mises à mort brutales.

Survival en huis-clos

Sans autre prétention que celle de s’imposer comme un petit trip tendu et efficace, Haunt marque donc des points au fur et à mesure que ses protagonistes se faufilent dans la maison de l’horreur dans laquelle ils sont prisonniers, se rendant peu à peu compte que leurs hôtes ne comptent pas les laisser repartir comme ça. L’horreur montant d’un cran au moment où le sang commence à couler alors que s’envole les illusions au sujet de la nature véritable du lieu. La révélation du vrai visage des instigateurs de cette attraction mortelle constituant un autre temps fort que les amateurs ne se priveront pas de savourer. Car au fond, les films simples et francs du collier comme celui-là ne sont pas légion. On essaye de plus en plus fréquemment de nous enfumer pour bien souvent tourner sans cesse autour du pot sans vraiment y aller franco. Pas Haunt. Lui assume sa nature de série B flirtant avec le Z, dans une ambiance craspec bien à propos et des effusions grotesques de sang. Sans gros retournements de situation ni jump scares opportunistes et en se montrant plus qu’à son tour suffisamment ludique pour tenir l’ennui à distance.

Fun house

Du côté de la mise en scène, Haunt aussi assure sans trop forcer mais en exploitant correctement son environnement. Sur ce plan-là l’efficacité et la simplicité sont aussi de mise. On apprécie tout particulièrement le refus de tomber dans le grand n’importe quoi où le gore trop outrancier. Ici, l’équilibre est louable et c’est là encore suffisamment rare pour le souligner. Même son de cloche du côté du casting avec des acteurs qui s’en tiennent à leur partition sans en faire des caisses. Katie Stevens, la « star » du lot, se démarquant par sa pugnacité et son aplomb digne des plus grandes figures du genre.

En Bref…

Construit de manière à offrir aux spectateurs une efficace montée en puissance, Haunt fait office d’agréable surprise. Gore et immersif, il se concentre sur l’essentiel et évite de peu de tomber dans la surenchère. Y compris au moment de conclure. Rien de révolutionnaire au programme donc mais une série B relativement solide. Le genre de production à l’ancienne dont vous auriez bien tort de vous priver…

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Amazon Prime Video