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le Daim, en vidéo le 5 novembre 2019

Par Vance @Great_Wenceslas
le Daim, en vidéo le 5 novembre 2019 le Daim, en vidéo le 5 novembre 2019

Or, le Daim se veut différent. D'abord, parce que de l'aveu même de son concepteur, il s'agit d'un film réaliste, ou, du moins, le plus réaliste possible : un homme vide son compte en banque pour s'offrir une veste en daim, un blouson spécifique avec lequel il va nouer une relation fusionnelle, quasi symbiotique. Ainsi s'ouvre le film. Pas de longue introduction, pas d'explication a posteriori sur les motivations du personnage principal qui quitte tout ce qu'il a connu auparavant pour vivre dans une petite bourgade au pied des Pyrénées, loin des cités et du travail. Une seule séquence, courte, nous fait comprendre qu'il a eu une relation mais que ses faits récents ont tout compromis : un coup de fil hasardeux, presque un passage obligé. Puis Georges se retrouve désormais seul. Enfin, pas tout à fait : seul avec son daim. Lequel a un rêve : celui d'être unique au monde. Un rêve que Georges, désœuvré mais entièrement inféodé à son compagnon vestimentaire, va s'empresser de concrétiser. Mais avant cela, il lui faut trouver un moyen de subsister : plus d'économies, pas de travail. Il trouve un arrangement passager pour sa chambre à l'auberge du coin, mais ensuite ? A moins que la barmaid, qui n'a pas froid aux yeux, l'aide dans son entreprise (il se fait passer pour un cinéaste)...

le Daim, en vidéo le 5 novembre 2019

n'est pas un film sur la " chute ", sur un homme qui pète les plombs ; il ne nous propose aucun indice qui aurait pu conduire Georges à cette extrémité, à ce rejet de l'ancien monde, à ce nouveau départ totalement illusoire - mais qui semble, pour cet homme simple doté d'un certain bon sens, parfaitement normal. On ne le verra pas se lamenter, regretter, errer sans but, hagard et perdu : Georges commence une nouvelle vie, il se remonte les manches et se frotte aux contingences relatives à son état de quasi-sans abri. Il lui faut être débrouillard, mentir, jouer la comédie voire s'instruire un minimum afin de convaincre ceux qui pourraient l'aider ; même le fait de trouver à manger n'est pas aussi aisé. Mais n'espérez pas les violons dégoulinant de pathos sur sa condition : Georges, droit dans ses bottes (qu'il changera pour d'autres plus appropriées), fait face à son nouvel avenir, tout incertain qu'il soit. Car il a une mission, désormais.

le Daim, en vidéo le 5 novembre 2019

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