Soirée d'inauguration ce soir au Salon du chocolat, toujours porte de Versailles, mais dans une ambiance qui n'a rien à voir avec les années 2010 (je rappelle que le Dulcey a été inventé en 2012).
Néanmoins, et c'est très bien, le Salon met l'accent sur les pays producteurs, par exemple Diogo Vaz, Marou, le Guatemala, avec un Grand Cru Alta Verapaz chez Ethiquable (stand A 85. Allez-y, leur éventail de grands crus est remarquable) sur les femmes aussi, qui ne sont que quatre dans le monde à être "chocolatière" (par exemple une japonaise qui tient boutique à Bourg-la-Reine et Montrouge. Ça s’appelle Mitsuha et la délicatesse de ses associations va me mener par le bout des papilles).
J’ai été séduite par les emballages artistiques de la marque Le chocolat des Français. Comme quoi il y a sur le Salon autant de fond que de forme.
Des sculptures ponctuaient l’espace (tout de même réduit depuis que le Salon s’est installé sur un seul étage et dans un autre pavillon).
Avec par exemple le buste de Hernan Cortès, El Conquistador, qui inventa le chocolat il y a 500 ans, réalisé par Frédéric Joseph et Fred Duca Fredange (Périgueux) et un ours Pompon de 2, 50 mètres de longueur, réalisé par le chef pâtissier Nicolas Bernardé, MOF, avec 200 kilos de chocolat blanc.
Vous y ferez des découvertes originales comme le nuage de chocolat (Valrhona s’il-vous-plait) de Mon coin de ciel bleu, et d’autres qui n’ont rien à voir avec le chocolat mais qui restent dans l’univers de la gourmandise.
Par exemple Les petites pâtisseries de Raw & Vegan (44 rue du Chemin Vert-75011 Paris, qui est un des Jeunes Talents Ile de France), les boissons au miel de Provence de Mélio Bio, les nouvelles créations aussi parfumées que les précédentes de TeaTap, ou les moules toujours élégants de Silikomart, l’équipe de l'école Ferrandi (qui sort un livre spécial sur le Chocolat aussi complet que l’opus sur la Pâtisserie).
Peu de figures iconiques ont pris un stand cette année (beaucoup d'hypothèses étaient formulées ce soir à ce sujet) même si j’ai reconnu Arnaud Lahrer, Chapon, Bernachon, Jean-Charles Rochoux, Franck Kestener, Vincent Guerlais, Jean-Paul Hévin, François Pralus, Sadaharu Aoki, Tokyo Chocolate et puis aussi Christophe Adam, ancien chef pâtissier de Fauchon, créateur de l’Eclair de Génie (mais venu sans pâtisserie … puisqu’il voulait démontrer qu’il est devenu un chocolatier), et puis Fabien Rouillard, lui aussi ancien Directeur de la création de Fauchon qui a repris la Maison Mulot.
Il y avait bien entendu la maison Boissier et beaucoup de chocolatiers japonais, dans la droite ligne des éditions précédentes.
Le traditionnel défilés des robes en chocolat s'est tenu devant une assemblée particulière (mon badge presse ne m'a pas permis d'y assister cette année mais j'ai encore dans les yeux les réussites des années précédentes, je ne suis donc pas frustrée mais vous n'aurez évidemment pas de photos de celles de cette édition ...)
Par contre Philippe Conticini fut hier soir la star incontestable et le restera pour toute la durée du Salon dont il est le parrain pour son 25 ème anniversaire. L’homme était inapprochable (je n’ai pas tenté. J’ai de très beaux souvenirs de moments partagés au Salon du blog culinaire de Soissons alors je l’ai laissé à ses groupies) mais la générosité qui le caractérise depuis toujours s’est manifestée par la dégustation, offerte à tous, de sa dernière création, un gâteau roulé réalisé selon une technique de cuisson japonaise.
Des serveuses présentaient aussi dans la file s’attente des morceaux d'un sablé au chocolat et à la fleur de sel, pas très jolis en photo mais délicieux, de flans au chocolat ou d’autres récentes nouveautés de la maison.
Je signale qu'il ouvre deux nouvelles pâtisseries Gâteaux d'Emotions, le 9 novembre prochain, au 42 rue de l’Annonciation (XVIe) et au 31 rue Notre-Dame de Nazareth (IIIe). Il a déjà promis de recevoir en personne les clients le jour de l’ouverture, de 9h à 12h pour la première puis de 14h à 17h dans la seconde.
Les jus de fruits Mélio offraient une vraie possibilité de se désaltérer entre deux dégustations.
Et puis, dernier grain de sel sur la tablette, j’ai été assaillie par la toujours pétillante Zélia … et quelques autres connaissances avec qui les discussions -à elles seules- auraient suffi à embellir la soirée.