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J'arrive - Alexandre Josse, Maxime Sodji

Par Blackout @blackoutedition

J'arrive...
Petit clandestin en mère

"J'arrive..." est une pièce de théâtre qui traite essentiellement du déni de grossesse, mais aussi de l'obésité morbide, de la grossophobie qui en découle, des difficultés de prise en charge des personnes en fort surpoids dans le milieu médical...

Présentée par Maxime Sodji et ses patients, avec la participation d'Angélique Cessac et de Laurence Pichon (sage-femme), cette création d'Alexandre Josse se veut le reflet du vécu d'une femme obèse, en déni de grossesse total, qui, hospitalisée pour des douleurs à l'abdomen, va apprendre qu'elle est enceinte. Son imaginaire va alors l'emmener à discuter avec son futur enfant, qui ne le deviendra que si elle lui donne sa chance... Une aventure poétique pleine de vie !

Cette pièce est la seconde production des éditions Black-out, après "Dame Ô" : L'art-thérapie et la théâtro-thérapie

" L'art-thérapie est une vraie spécialité qui englobe l'ensemble des pratiques thérapeutiques utilisant une technique artistique. [...] Mon objectif dans cette démarche est de provoquer une alliance thérapeutique positive pour la prise en charge chirurgicale d'une maladie dont les causes ou les conséquences peuvent être émotionnelles et/ou psychologiques. "

Extrait du livre " Le Poids des Mots " du Dr Maxime Sodji

L'équipe artistique

J'arrive - Alexandre Josse, Maxime Sodji

Note d'intention

" L'art est le plus court chemin pour aller de l'homme à l'homme " disait Malraux.

Après Dame Ô, je propose une nouvelle pièce de théâtre qui aborde d'autres aspects de l'obésité de la femme dans notre société. Cette pièce sera essentiellement centrée sur un échange entre un enfant et sa maman. Le passé et le présent de cette femme seront abordés.

Le passé de cette femme obèse, qui a souffert de tous les actes de stigmatisation et de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids, rassemblés sous le vocable de " grossophobie ", qui vient de faire son entrée dans le dictionnaire.

Être ou avoir un corps, ce corps que l'on ne voit pas, et que les autres censurent, est une question qui me taraude toujours...

L'obésité est sociale, culturelle, économique, personnelle et psychique, et en 2019, la femme obèse est toujours plus malade de la société que de l'obésité elle-même.

Le deuxième aspect est le présent de cette femme, qui n'est pas spécifique à l'obésité, et qui est le " déni de grossesse ". Un phénomène mal connu, qui touche pourtant environ 3 femmes enceintes pour 1000, avec un chiffre évoluant entre 600 et 1 800 femmes chaque année en France, dont 300 cas de déni total.

On distingue deux types de déni de grossesse : le " déni partiel ", la femme reconnaît son état avant l'accouchement ; le " déni absolu ou total ", la femme n'a pas conscience d'être enceinte jusqu'à l'accouchement.

Ni mensonge conscient, ni tentative d'échapper à des responsabilités civiles ou juridiques, le déni de grossesse s'apparente plus à une parenthèse dans la vie d'une femme, tout comme la grossesse, d'ailleurs... Avant et après, la femme touchée est comme les autres. Elle peut être mince ou obèse.

C'est peut-être un trouble psychologique, une psychose, un trouble organique ou les deux... Le débat reste entier. Pour certains médecins, le déni de grossesse est une réelle affection psychiatrique, qui conduit une femme à occulter le fait d'être enceinte. Il touche toutes les femmes en âge de procréer, quels que soient le poids, le milieu social, le niveau intellectuel, le profil conjugal, etc.

J'arrive - Alexandre Josse, Maxime Sodji

L'intrigue de cette pièce entre " ce petit clandestin " et sa " mère d'accueil " tourne autour de la réflexion sur le corps qui n'est pas seulement un corps-objet, mais aussi un corps-sujet, un corps-esprit, un corps-miroir, un corps-mouvement, un corps qui souffre et jouit.

L'obésité favorise l'apparition d'une faille identitaire qui fait dire parfois à la personne en obésité : " Je ne suis pas ce corps, je suis quelqu'un d'autre ". On peut noter chez certaines personnes, une mise à distance du corps réel, au risque d'un désintérêt pour en prendre soin. Peut-on l'appeler " déni du corps " ?

Lorsqu'une femme fait un déni de grossesse, un enfant grandit dans son ventre, mais comme elle ne se pense pas enceinte, elle ne se ressent pas enceinte. Aussi incroyable que cela paraisse, malgré la présence du fœtus, le corps ne change pas, car il est entièrement contrôlé par le cerveau. La force de l'inconscient est telle qu'il s'exécute.

Une grossesse ne s'incarne pas seulement physiquement dans un corps, elle doit être aussi pensée et élaborée dans le psychisme.

La reconnaissance du déni est essentielle pour pouvoir aider ces femmes, prévenir les dénis totaux (déni de grossesse qui perdure jusqu'à l'accouchement) et la mortalité infantile qui est liée et qui fait souvent la une des faits divers.

Maxime Sodji

Le financement va permettre de compléter le budget de création de la pièce : frais salariaux, de déplacement, d'hébergement, de restauration, de fabrication des décor, des costumes, etc. Il va également permettre de couvrir les frais liés aux 4 représentations prévues en mars 2020 : frais salariaux, de déplacement, d'hébergement et de restauration.

Deux semaines de création sont prévues au sein du Théâtre des Gavroches à Brive, du 24 février au 7 mars 2020.

Deux représentations sont prévues sur Brive, en sortie de résidence, vendredi 6 et samedi 7 mars 2020, au Théâtre des Gavroches. Jauge d'environ 70 places.

Deux représentations sont prévues sur Limoges ou Rilhac-Rancon(commune proche de Limoges), lvendredi 26 et samedi 27 mars 2020, soit dans l'auditorium du centre culturel Jean Moulin (jauge d'environ 140 places), soit dans l'auditorium de la médiathèque de Rilhac-Rancon (jauge d'environ 90 places), la confirmation sera donnée dans les jours qui viennent.

Un livre paraîtra, aux éditions Black-out ; il comprendra les dialogues de la pièce ainsi qu'un texte développé autour du recueil d'une cinquantaine de témoignages de femmes ayant connu un déni de grossesse, partiel ou total.

J'arrive - Alexandre Josse, Maxime Sodji

Le Dr Maxime SODJI : Chirurgien digestif à la Clinique des Emailleurs de Limoges, pratique la chirurgie de l'obésité depuis plus de 10 ans, avec à son actif plusieurs milliers d'opérations. Il a écrit, en 2009, un livre intitulé " Le Poids des Mots ", un livre de référence sur la chirurgie de l'obésité, avec non seulement tous les aspects techniques et humains des opérations mais aussi avec une grande part dévolue à l'art-thérapie, dédiée cette fois-ci aux poèmes et à la peinture. En 2014, il crée avec ses patients, une pièce de théâtre de sensibilisation traitant du surpoids, de la grossophobie, des pistes du traitement de l'obésité morbide, etc. Cette pièce remportera 3 prix : un prix de santé publique, catégorie prévention sanitaire et sociale, remis par la CPAM, le prix du meilleur projet participatif français 2014 et une mention spéciale des internautes au prix Talent de Patient 2015.

J'arrive - Alexandre Josse, Maxime Sodji

Le metteur en scène Alexandre JOSSE : Alexandre Josse a toujours eu le théâtre dans le sang, après une formation à l'école d'art dramatique de Brive avec Philippe Labonne, et une formation d'acteur et de mise en scène avec la compagnie Jolie môme, il écrira, jouera et mettra en scène plus d'une trentaine de pièces. Certaines d'entre-elles seront par ailleurs captées, sortiront en DVD et seront publiées, comme " L'Odyssée d'Al ", " Rutabaga, poils de chat et barbe à papa " ou " Intérimeurtre " actuellement en cours d'adaptation cinématographique. Comédien, il a également tourné dans plusieurs épisodes de séries comme " Un Village Français ", des téléfilms comme " Raboliot " de Jean Daniel Verhaedhe, " L'épuration " de Jean-louis Lorenzi, " L'Escargot " de Jean-Luc Canot, etc. Il a joué dernièrement dans la pièce " Dame Ô ", écrite par les patients du Dr. Maxime Sodji et a fait la connaissance de nombreux patients avec qui il a pu travailler pour l'écriture de cette nouvelle pièce intitulée " J'arrive ". Il anime actuellement des ateliers théâtre et dirige le Théâtre des Gavroches à Brive.

Les éditions BLACK-OUT : elles existent depuis 2006 et possèdent un catalogue d'une cinquantaine de titres dont la collection "Black-out en Scène" initiée avec le titre 'Intérimeurtre" d'Alexandre Josse. La maison d'édition Black-out est également détentrice des licences 2 et 3 d'entrepreneur du spectacle et s'intéresse de près à la vie culturelle théâtrale française.

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