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Pour une poignée de dollars

Par Tepepa



Pour une poignée de dollars, on ne sait pas trop ce que c'est, mais c'est surement le budget du film. Ça commence avec une musique stupide avec un type qui siffle et des coups de fouet faits à la bouche, on sent déjà le compositeur obscur qui ne s’est pas trop foulé. Ensuite un cowboy vêtu d’un poncho (ben voyons, pourquoi pas un petit bonnet péruvien pendant qu’on y est ?) se pointe et boit de l’eau du puits. L’acteur au charisme de carpe sibérienne plisse des yeux pour faire style. A partir de là, deux solutions, soit vous maîtrisez l’incontrôlable fou rire qui vous étreint et vous regardez la suite, soit vous rangez cette merde dans sa boite et vous vous remettez Les 100 plus grands fous rires d’animaux qui a au moins le mérite d’essayer d’être drôle au premier degré. Le cowboy, genre grunge pas rasé, descend trois types comme ça, qui se moquaient de sa mule, wahou qu’on se dit, le pays doit pas être très peuplé si tout le monde s’entretue à la moindre moquerie. D’ailleurs le bodycount n’en reste pas là, le réalisateur, qui a du confier le scénario à son petit frère, semble avoir choisi de meubler en tuant le plus de monde possible et en faisant galoper les survivants de droite à gauche et de gauche à droite toujours dans la même vallée. Puis, il se dit que ça va se voir que c’est complètement nul, alors il nous met un passage à tabac dont la fausse intensité et l’exagération achèvent de ridiculiser l’ensemble.

En tout cas c’est ce qu’on croit, car le bougre ne nous a pas encore sorti son ultime botte secrète : le coup de la carapace en métal ! Le cowboy péruvien ayant vraiment décidé de tuer tout le monde (enfin, ceux qui restent, parce qu’entre temps, certains ont décidés de s’entretuer sans lui, c’est pas sympa ça les gars) nous confectionne une carapace en métal de 250 kg aux petits oignons, et il met ça sous son poncho tranquille comme si de rien n’était. Pour être sûrs que le spectateur meurt lui aussi, mais de rire, il balance de la dynamite comme ça, hop boum, pour le simple plaisir de se cacher derrière la fumée. Et ça tombe bien, puisque ce film est une véritable fumisterie, un navet comme on n’en fait plus, un truc qu’on devrait montrer dans toutes les écoles de tennis. Pour parachever l’œuvre, au cas où vous ne seriez pas déjà achevés, le méchant meurt en tournoyant, en tournoyant, puis il tombe en recrachant un truc rouge, le pauvre, il a dû de mordre la langue en se retenant de rire. Le spectateur, lui ne se retient plus depuis déjà longtemps et il se réjouit d’avoir déniché cette perle en DVD à l’étranger, car oui, chose incompréhensible en France où pourtant les pires des nanars ont droit à des éditions soignées (La Horde Sauvage, Josey Wales hors la loi), celui-ci est inédit chez nous !!

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