Magazine Culture

Le polar entre crime, morale et identification

Publié le 27 novembre 2019 par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

Bonjours, je vous propose une Série d’articles sur le polar

Le polar ou roman policier est un genre littéraire particulier puisque la trame de son histoire tourne autour d’enquêtes policières. Ces enquêtes policières qui comportent des énigmes, pas nécessairement,  peuvent concerner différents genres. Il peut s’agir d’une enquête criminelle classique avec assassinat, et un policier qui essaie de faire son mieux pour découvrir le criminel. Il peut s’agir de même d’acte répréhensible par la loi ; détournement de fonds, chantage, affaire dans les milieux de Wall Street bourse, etc. Le polar en fait n’a de limite que l’imagination de son auteur. En général la personne qui mène l’enquête est un personnage charismatique. Classiquement c’est un commissaire de police ou un inspecteur de police, un détective privé. Toutefois on a vu au cours de différents romans, que le personnage qui mène l’enquête peut-être l’épicier du coin, le curé, la mère de famille. Et c’est justement ce qui fait l’attrait et la force du roman policier.

Ces héros peuvent être atypiques, c’est-à-dire des personnages auxquelles on attribue généralement le rôle de méchant. Ainsi on a vu dans certains romans et films policiers, un procureur en guise de héros. C’est le cas par exemple dans le film la femme à abattre avec Humphrey Bogart. D’habitude le procureur désigne la personne méchante par rapport à l’avocat qui lui est le symbole de la justice.

Le roman policier est porteur d’une certaine morale, en effet le bien finit par triompher du mal. Le héros du polar finit par découvrir le criminel, le brigand, et le met en prison, ou du moins le neutralise. Cette morale que nous présente le roman policier ou le film policier à plusieurs niveaux de tolérance. Ainsi, nous percevons de façon différente le criminel selon qu’il assassine un enfant, une personne handicapée, une mère de famille, ou un personnage supposé insignifiant socialement tel qu’un clochard. Ceci est le prolongement de nos sentiments envers ceux que nous concevons comme étant les plus faibles.

Le polar remplit également une fonction psychologique, voire psychanalytique. En fait beaucoup de personnes vont s’identifier au héros du roman, prendre sa place en rêve pour punir le méchant, mais également pour punir la personne qui nous a fait du mal. Ainsi, en se projetant dans un polar, on peut très bien punir, et le mot est adouci, la personne qui nous a donné une mauvaise note lors d’un contrôle. Ou éventuellement son patron.

Cette fonction psychologique est malheureusement négligée par beaucoup de spécialistes du polar. C’est presque un symbole biblique, les faibles finiront par triompher des forts. Les derniers seront premiers.

En principe le polar n’a pas de prétentions autres que de divertir, ou du moins ne pas ennuyer. Dans le polar il n’est pas question de 10 pages pour finalement nous dire que Emma se maria !

Toutefois progressivement s’installe un polar plus littéraire, plus social plus, psychologique avec certains auteurs tels que Georges Simenon.

Voici esquissé les grandes lignes du roman policier. Beaucoup de ces points seront repris ultérieurement.

la vidéo ICI

Le texte PDF de ce post : revue du polar


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Abdesselam Bougedrawi 116 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine