Aurélie Wellenstein à son apothéose avec ce roman, coup de cœur des Imaginales 2017 !
Un éclair aveuglant, suivi d'une terrible onde de choc...En l'espace de quelques minutes, un seisme temporel ravage la Terre, et la vie de Callista bascule. Le monde qu'elle connaissait n'est plus. Les différentes époques se sont mélangées, les corps des survivants ont fusionné les uns avec les autres ou avec leur environnement. Indemne, Callista avance au hasard, à la recherche d'un refuge dans ce chaos. Talonnée par le " Flash ", replique mortelle du tremblement de terre, elle rencontre d'étranges créatures, amies ou ennemies, issues de siècles différents. Pour la jeune fille, une lutte terrifiante s'engage au rythme des pulsations du Flash. Si elle s'arrête ou ralentit, elle sera anéantie.
Premier livre d' Aurélie Wellenstein qui me tombe dans les mains et pour tout avouer, elle m'a bien entourloupée, car qu'il s'agisse des époques, de l'architecture, des gens ou du reste, tout est mélangé, retiré, et repris avec brio, ce qui dénote d'un grand esprit imaginatif de la part de l'auteure. Une imagination débordante, qui m'a entraînée dans la vie trépidante de Callista, 16 ans, qui se réveille alors que le monde sombre et que des faits étranges se produisent.
Et si vous vous attendez aux Apocalypses que l'on retrouve souvent dans les livres, vous allez être très surpris, car cette fin du monde décrite par l'auteure est très différente de celle que j'ai eu l'habitude de voir ou lire. Les époques se confondent, les gens meurent de façons atroces et étranges, les lieux se ressemblent et se mélangent et au milieu de tout ça, il y a une jeune fille qui essaye désespérément de comprendre ce qu'il se passe et cherche à mettre des réponses sur chacune des questions qu'elle se pose. Sans oublier ce fait quasi inexpliqué, le Flash, une lumière éclatante et meurtrière qui dès qu'elle se manifeste, ne signifie qu'une chose, la mort.
Et si cette revisite de l'Apocalypse est un des points forts de ce roman, le second est sans conteste l'héroïne elle-même, Callista dont l'auteure nous met à la place, on accède à ses pensées, ses doutes, son désespoir, ses incertitudes et aussi ce petit soupçon de joie à certains moments bien définis du roman. On est complètement dans sa tête et dans son corps, on est elle. Et s'il y a une chose qui m'a fait aimer son personnage, c'est que malgré les coups bas, les blessures et la peur qui la ronge, elle restera elle-même, jusqu'au bout.
L'intrigue est rondement bien menée et complètement ahurissante. Car derrière cette histoire d'apocalypse se cache autre chose, les événements qui interviennent ont en effet une raison bien précise et ceux dès les premières pages du livre, des faits qui vont d'ailleurs guider les choix et décisions de Callista tout au long de ses péripéties.
La plume d' Aurélie Wellenstein est fluide, dynamique, quand son esprit est débordent d'imagination, les deux réunis et vous avez un roman plein de surprise et de rebondissement, avec une fin qui laisse sans voix. J'ai beaucoup aimé la manière dont elle a fait évoluer son personnage sur le plan psychologique, aussi bien social qu'émotionnel, car ne vous y tromper pas, la psychologie à une place très importante dans son œuvre et elle s'en sert avec beaucoup de soin pour s'adresser aussi bien à un jeune public en montrant les problèmes de tous les jours rencontrés par une adolescente, qu'à un public plus âgé, comme les parents, en décrivant certaines situations de l'adolescence qui peuvent parfois nous dépasser.
En bref et pour ne pas trop en révéler, " la mort du temps " est un roman à caractère psychologique qui fait réfléchir aussi bien sur le plan émotionnel que social, car il ouvre à se poser certaines questions aussi bien sur nous-mêmes que sur le monde d'aujourd'hui.
On aime : la plume de l'auteure, la couverture, l'intrigue, la revisite de l'apocalypse, les personnages, l'univers dépeint.