J’ai décidé cette année de lire en décembre quelques titres sur le thème de Noël et de l’hiver. C’est également le sujet des prochaines rencontres de mon club de lecture… J’ai donc fureté en librairie et déniché quelques poches. Ce que j’ai aimé chez celui-ci est l’écho trouvé en couverture de ce que j’ai pu entendre à l’approche des fêtes. Il y a de multiples raisons d’aimer Noël mais aussi de multiples autres de le détester. Ce tout petit livre d’une centaine de pages, que l’on trouve en mini format renferme en fait un recueil de 12 nouvelles de Robert Benchley. Le titre est sorti en France chez Wombat en 2011 sous une couverture un peu moche mais peut-être plus explicite car on y voit un Père Noël à peine déguisé parler à un enfant assis sur ses genoux et qui se bouche les oreilles (voir plus bas)… Je dois dire que je n’ai pas vraiment aimé cette lecture. En effet, les nouvelles incluses dans ce livre sont satiriques, certes, mais assez datées et pour certaines franchement dérangeantes. L’auteur est décédé en 1945. Je note d’ailleurs le remarquable travail d’éditeur de Points qui donne pourtant à ce mini poche des allures extrêmement attirantes. Cela dit, certaines nouvelles de ce recueil sont quand même excellentes et relèvent le niveau de l’ensemble. La première nouvelle par exemple s’amuse de l’idée d’un bon vieux Noël à l’ancienne qui serait, selon les dires de tout le monde, le Noël parfait. Le narrateur décrit un Noël à la campagne chez ses beaux parents avec tous les codes d’un Noël réussi, le froid, la nourriture trop abondante, le temps passé assis (soit à manger, soit à ne rien faire, soit à écouter le tic-tac de l’horloge), l’ennui profond. La deuxième nouvelle est sans doute ma préféré. Elle raconte la création de la carte de voeux par un homme, nommé Ferderber, qui n’ayant rien sous la main, mis à part du papier a l’idée une année de souhaiter Noël en découpant quelques cartes et en y ajoutant des pensées relatives à la saison. L’idée lui vient aussi de dessiner une feuille de houx. Les cartes de voeux deviennent un tel phénomène qu’un jour plus personne ne les lit et qu’un autre personnage a lui l’idée de formuler plutôt des voeux agressifs et déplaisants. Il faudra une année pour enrayer le processus et déclarer officiellement l’interdiction de la fabrication des cartes de voeux. Les nouvelles suivantes sont malheureusement moins drôles (de mon point de vue) ou d’un humour un peu dépassé. Elles mettent en scène la plupart du temps des enfants, qui reçoivent des taloches si ils n’écoutent pas les contes de l’Oncle Edith par exemple ou se retrouvent suspendus à un lustre en fin de réveillon car ils ont dérangé des cambrioleurs. Après la lecture de ce titre, vous ne risquez pas d’aimer Noël davantage. Et il faut vraiment avoir un certain humour décalé et absurde pour l’apprécier, ce qui n’est peut-être pas tout à fait mon cas en ce moment.
Editions Points – novembre 2018
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…