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La phrase n'obéit qu'à son flux

Publié le 19 décembre 2019 par Paulo Lobo
La phrase n'obéit qu'à son fluxLa phrase n'obéit qu'à son propre flux. Elle existe pour elle-même et pour les sons qu'elle produit. Elle n'a pas d'itinéraire, pas de boussole, s'arrête où elle veut, quand elle veut. Embarquement immédiat. Sentiment euphorique.
Tonne le canon, lève la voile, sème le vent.
Le temps ralentit sa course. Toute chose s'allonge, creuse sa racine au sol.
La lumière brille d'un feu ravivé. Mes yeux soudain se cabrent.
Je cherche une place à l'ombre. On dirait que je brûle.
L'issue ne serait-elle pas fatale ?
Un vaisseau spatial - fascination sidérale !
Vois-tu l'insoutenable légèreté de l'hêtre ?
Un arbre unique en son genre. Seul sur la colline et beau comme une image.
Il saisit l'appareil et se prépare à cadrer. Il n'a presque plus de force pour affronter la farce.
Ah la garce !
Votre consentement éclairé est souhait.
L'idiot sur la colline contemple le monde autour de lui. Il ne bouge pas le petit doigt, n'a aucune envie de partir vers une contrée lointaine.  Satisfait de sa position, de son point de vue.
Le passé est rangé dans sa poche.
Le futur est un oeuf qui n'a pas encore éclos. Un noeud dans la gorge.
Bris de classe. Bruit de glace.
 

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