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Toutes blessent, la dernière tue, Karine Giebel

Par Antigone

Toutes blessent, la dernière tue, Karine Giebel

J’ai réussi à aller jusqu’à la fin de ce thriller éprouvant reçu lors d’une opération Masse critique spéciale de Babélio… ce qui est visiblement déjà un exploit. En effet, lorsque j’ai publié la photo de ma lecture en cours sur Instagram, de nombreuses blogueuses m’ont signalé en message privé n’avoir pas réussi à le terminer ou attendre vraiment mon retour sur ce livre. Je ne suis pas vraiment la cible de ce genre de romans très violents, mais j’aime parfois aussi sortir de ma zone de confort. Je ne peux pas dire cependant que je sois entièrement séduite par ma lecture. Je n’ai pas accroché spécialement à l’écriture, simple et parfois un peu répétitive. Je n’ai pas toujours cru non plus à la violence généralisée, même si l’auteure a su distiller par ci par là quelques lueurs d’espoir. Il me semble pour autant que Karine Giebel suit les codes du genre, ne nous laissant aucun répit dans l’extrême violence, et ce jusqu’à la toute dernière page, ce qui rend cette lecture à la fois repoussante et addictive. Et elle a pour cela un talent et une inventivité indéniables, il faut le reconnaître. L’histoire ? Tama est une esclave, arrachée très jeune à sa famille pour venir travailler en France. Elle a à peine 8 ans quand elle débarque chez les Charandon, qui la font dormir par terre dans la buanderie. On a menti à son père resté au Maroc. Il pense avoir donné à sa fille l’occasion d’étudier et de se préparer un avenir. Ses employeurs s’avèrent de parfaits bourreaux, s’adonnant aux coups si nécessaire. Heureusement, il y a le bébé Vadim, les visites d’un jeune homme de la famille et les livres… Un peu plus loin, en Lozère, Gabriel recueille une inconnue, blessée et amnésique. Elle ne sait pas qu’elle est très mal tombée, chez un assassin. Ces deux êtres s’apprivoisent, contre toutes attentes… Malgré mes bémols de lecture, j’ai aimé malgré tout que l’auteure traite de manière si profonde cette scandaleuse réalité des esclaves domestiques. Comme elle le dit en postface, c’est un phénomène difficile à quantifier mais réel, qui se déroule souvent en huis clos, et dans divers milieux. J’aurais aimé je crois que l’intrigue en reste là, Tama étant un personnage suffisamment attachant pour porter le roman. L’intrigue évolue en effet vers des histoires de gangs et de vengeances moins intéressantes et subtiles. Voici donc une lecture pour les adeptes du genre, qui à mon avis goûteront le talent de Karine Giebel pour créer une atmosphère suffocante. Je suis heureuse pour ma part de passer à autre chose.

Editions Pocket –  novembre 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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