Magazine Cinéma
Bien peu d'oies sauvages mais beaucoup de sang pour cette version chinoise très violente d'un jeu (compliqué) de gendarmes et de voleurs.
Noir c'est noir ! Le réalisateur annonçait la couleur dans son précédent film (Black coal), et ici la tension est à son paroxysme: le quotidien sordide, les rivalités entre gangs, l'habitat plus que délabré...la périphérie de Wuhan n'a rien à envier à celle de Montfermeil ! Mais la forme est magnifique : les mouvements, les plans d'escalier ou de salle de restaurants sont autant d'images que l'on contemple.
Pour nous laisser souffler un peu, certaines scènes adoptent un ton différent ; le début du « séminaire » rassemblant les voleurs de moto est carrément étonnant et la séquence de la fuite de nuit sur l'eau offre un moment d'apaisement.
Vous l'aurez compris, ce « cauchemar d'artiste inspiré » ( citation du Nouvel Obs) n'a rien à voir avec un film policier.